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L'Amarrée - Page 2

  • La Famille

    Aimer quelqu'un parce qu'on le doit. Concrètement, objectivement, lorsque l'on regarde le concept de famille, c'est d'abord ça.
    Mais j'ai toujours eu envie, besoin d'un plus. De voir les choses autrement, à ma façon. Je n'aime pas seulement ma famille parce que je la connais depuis toujours et que j'ai appris à me faire à la personnalité de ceux qui la composent, mais aussi parce que ce sont des gens biens, des personnes que j'aurais aimé rencontrer et apprendre à connaître, si elles n'avaient pas été ma famille. Et de la même façon, j'ai rencontré des gens dont j'aurais aimé qu'ils soient de ma famille, car ainsi je les aurais connu depuis plus longtemps.
    Finalement, chaque fois que j'ai posé la question de ce "devoir" familial, on m'a répondu ne même pas y avoir pensé. Qu'il y avait des évidences comme ça, et que c'était même idiot de se poser la question.

    Mais je n'ai jamais pu me faire aux évidences. Ma curiosité de l'humanité me fait réfléchir à des incongruités qui ne frappent personne, parce que ce sont des évidences.

    Et puis quand on regarde plus attentivement, il y a de quoi se poser encore plus de questions ! Il y a bien des gens qui ne supportent pas leur famille, ou qui en sont détestés et rejetés, mais qui gardent une affection certaine pour elle, malgré tout, et ils ne peuvent même pas expliquer pourquoi, c'est comme une évidence. C'est un peu contradictoire : on ne peut pas aimer tout le monde, mais "la famille, c'est sacré". 

    Tout compte fait, c'est un peu chacun pour soi. Nous avons tous une conception différente de la famille et des liens qui nous y rattachent. La mienne est incongrue, même si elle n'est pas une évidence pour tout le monde et puis après tout, elle ne fait pas de mal.
    L'essentiel est que pour moi, cet amour n'est pas un devoir, c'est un sentiment que j'ai la chance de vivre, pas l'obligation. Pour les évidences, quelles qu'elles soient, on verra plus tard.

  • Plan sur la comète

    Faites des plans, qu'y disaient. On peut faire tous les plans qu'on veut, parfois il suffit d'un élément pour les réduire à néant. On remet à plus tard, on verra bien, on se dit que ce n'est pas grave. C'est juste une occasion manquée, il y en aura d'autres. Mais ça fait un peu mal quand même, parce que c'est un espoir déçu. C'est du temps qu'on ne passera pas ensemble.
    Alors on trouve un dérivatif, autre chose à faire seule, et on part. Pas très loin, mais vu qu'on est seule, c'est plus simple. C'est frustrant, mais plus simple. Et on verra bien.

  • Possibilités

    Cet état de demi-sommeil, lorsque l'on est encore endormi, que le corps propose de se réveiller mais que l'esprit est à la traîne... Cette lassitude dans tous les muscles qu'il faut remettre en mouvement, cette envie de rester dans ce léger bien-être qui ne demande aucun effort...
    Tous les jours il faut se battre contre soi-même, parce qu'on a des obligations, des responsabilités, des choses à faire. Mais certains jours on peut se laisser aller, parce qu'on a un peu de temps. Pas besoin d'être présentable, d'avoir tout rangé, de manger équilibré. On peut se recoucher, lire, jouer, sans réfléchir à ce que l'on doit faire. Juste à ce que l'on peut faire. Et à comment en profiter.

  • #lesilencetue

    Je ne me suis jamais vraiment tue, en fait. Le silence faisait simplement partie de moi, parce que je n'y pensais simplement pas. Il y avait une certaine pression, certes, mais je me l'imposais plutôt qu'on ne me la faisait subir. Et j'ai vécu ainsi, le temps filant sans que je ne le réalise... et ce temps était nécessaire.

    En repensant à ces années durant lesquelles je me suis mise en pause, en attente d'un déclic dont je n'imaginais même pas la forme, j'ai grandi. Sans le vouloir, car j'aimais cette insouciance enfantine, sans le savoir, parce que rien ne me semblait pouvoir changer, sans le comprendre, ce changement nécessaire, cette évolution que tout mon être réclamait, à part mon esprit qui se taisait.

    Petit à petit, j'ai regardé le monde différemment. J'ai ouvert les yeux plus grand. J'ai vraiment respiré, pour la première fois depuis mon enfance. Et j'ai ouvert la bouche.

    On peut cacher, mentir pendant des années, un jour il faut parler. Et on découvre alors que la personne qui vous a écouté a beaucoup de choses à dire aussi, et qu'au fond, vous avez les mêmes questions.

  • Words

    Les mots, comme les couleurs, définissent. Ils créent un cadre, des limites qui nous permettent de montrer qui nous sommes, qui nous voulons être, ce que nous faisons et ferons.
    Les mots peuvent embellir et réduire, si facilement. Ils peuvent manquer ou déborder, selon qui veut les écrire ou les prononcer.
    Sans eux, nous avons du mal à communiquer. Sans être perdus, nous sommes désarmés.
    Certains aiment sans raison certains mots, et je ne sais quand le changement s'est opéré... mais je n'aime pas les mots. Je préfère la langue toute entière.

    Catégories : Autour de moi
  • Save the date

    Parler de lui. Vaste sujet. Ami d'ami, plus improbable tu meurs. Quelqu'un vers qui je ne serais sans doute jamais allée, simplement parce qu'à première vue, nous n'avons rien en commun.
    Mais ce soir-là, je me suis demandée pourquoi ce garçon était installé sur ce canapé, depuis plusieurs heures, me semblait-il. Et parce que je n'avais pas cessé de m'agiter depuis un moment, j'ai eu envie de me poser : je me suis assise à côté de lui, avec un verre, et je lui ai demandé ce qu'il faisait. "Je les regarde." Les. Eux. Comme si je n'étais pas comprise dans le lot. La curiosité m'a saisie.
    Là, moi et mon envie maladive de m'intégrer, d'exister aux yeux de ceux qui m'entouraient, de me faire observer un peu aussi, parce que je ne comprenais pas pourquoi il ne me comptait pas dans le lot, et lui, avec son attitude qui m'a alors semblé être l'Indifférence personnifiée, l'Observateur de notre jeunesse improbable, comme un scientifique s'intéressant aux insectes qui grouillent sur sa paillasse... tous les deux, nous avons discuté.
    Je ne sais plus de quoi nous avons bien pu parler. Je regrette un peu de n'avoir plus qu'un ersatz de notre rencontre. Nous avons fini la soirée, et quelques jours plus tard, sur le réseau social qui commençait à être à la mode, une demande d'ami a été faite. Je ne sais plus non plus qui l'a faite.
    Le temps a passé. Les années sans y penser, un statut ou une photo rigolote, un like, mais jamais de discussion. Et un jour un statut a fait pencher la balance. J'ai répondu, j'ai proposé mon aide sans y penser, à 900 km de distance, et voilà. Plus de 20 000 messages de toutes sortes, pour à peine quelques jours, une quinzaine tout au plus, IRL. Est-ce important ?
    Nous nous sommes rencontrés il y a plus de 6 ans, mais nous avons appris à nous connaître depuis ce jour-là, il y a 883 jours. Soit 2 ans, 5 mois et 2 jours. Est-ce que c'est long ? Je n'ai pas vu passer le temps.

  • Departures

    J'aimerais pouvoir écrire sur mon carnet. Les tressautements, les changements impromptus de direction... le train va pourtant droit vers son objectif, sans faillir ou presque.

    Je suis partie. Encore une fois. Chaque fois le départ me brûle le cœur, alors je ne regarde plus en arrière. Si je me retourne, je reste. Orphée aux Enfers. Il faut que je continue mon chemin, et toujours je me tourne vers l'avant.

    Ce soir, c'est plus difficile. Je ne suis pas dans le bon sens. Je suis partie comme à reculons. La faute au train.

     

     

    Je ne vais jamais quelque part.

    Je pars.

    Je ne rentre jamais chez moi. Je suis partie de chez moi un jour, et j'ai trouvé un nouvel endroit où vivre, puis j'en suis partie à nouveau. J'ai souvent pleuré, tremblé, désespéré, mais une fois le départ effectué, le train en marche, les larmes taries, il faut bien avancer.

    Après tout, mon cœur n'a jamais vraiment eu de place fixe. Il se baladait au gré de ses envies, des possibilités, des bras qui voulaient bien de lui, en toute amitié. Il avait des points de chute. Il est maintenant bien embêté depuis que l'envie de ne pas partir lui est tombée dessus. Vraiment. Pas comme avant, pour le confort du nid. Celle-là était une envie douce, avait le goût de la facilité des enfants. Ce soir, c'est une autre envie. Un peu plus épicée.

    C'est une habitude difficile à perdre, le départ.

     

  • Bulle

    Bulle de savon. Irisée, chatoyante dans la lumière du soleil. Volant pour l’éternité d’un instant dans le bleu du ciel. Dans cette bulle vit une fée, éphémère et paisible, émerveillée. Portée par un souffle, née par l’air, mourant bientôt dans l’explosion de son petit univers.

    Les ailes miroitantes, la petite fée s’éveille si vite qu’elle ne peut qu’en être ravie. Le monde est trop vaste, trop flou, et pourtant elle en fait partie, avec tant d’ardeur que sa bulle monte de plus en plus haut, portée par un courant chaud et amical.

    Les yeux se lèvent pour l’admirer ; on la montre du doigt, le sourire aux lèvres, pour partager cette si jolie vue. La bulle brille de toutes les couleurs possibles, tremble sous les assauts du vent, si possessif. La petite fée s’inquiète, elle sait que son temps est presque révolu, mais elle voudrait monter plus haut encore. Ses sœurs sont restées en bas, plus proches des spectateurs, l’une d’elles s’est même posée sur une main tendue. Quelle audace !

     

    Mais c’est une autre forme de culot qui pousse la petite fée à se mettre debout dans sa bulle, pour donner une meilleure prise au vent, pour aller vers le soleil. Un nuage passe devant, le cachant un instant, et la petite fée sent le froid soudain. Elle a perdu la lumière qui la guidait toujours plus haut. Elle se recroqueville, elle tremble. Elle éternue.

    Catégories : Originales
  • Tu penses à quoi ?

    Je pense rarement à quelque chose, voire même à quelqu'un. Le monde est si plein de bruits, de silences, de musique, de sons si divers et variés, qu'il remplit complètement mon esprit. C'est lorsque j'ai des pensées personnelles, qui viennent de je-ne-sais-où, que j'ai l'impression d'être une intruse dans mon propre cerveau. Je dois sans cesse faire le tri dans ce qui m'entoure, tenter chaque jour d'occulter certains sons qui sont lointains, un semblant d'inutile puisque je les perçois mais qu je ne les associe à rien.
    Mais il y a des sons contre lesquels je ne peux rien, même avec la plus grande concentration du monde. Un rire, le vent, les battements de mon cœur, la respiration de ceux qui m'entourent. Ces sons composent mon univers, comme ils composent le monde qui m'entoure. Je suis comme un écho de la Vie, sans trop savoir quoi faire de la mienne.

    Catégories : Questions ?
  • Elle est là.

    Parler de ses peurs, de ses doutes, dialoguer, discuter, être loin mais ensemble... et elle arrive. Elle n'était même plus attendue, même plus espérée. Mais elle est venue. Et en étant loin, je ne sers plus à rien. J'ai permis au temps de passer en douceur, j'ai préparé sa venue. Sans le savoir.
    Je ne sais pas non plus si j'en suis désolée ou heureuse. Désolée pour moi ou heureuse pour eux. Encore un choix auquel je n'arrive pas à me résoudre. J'ai si peu d'expérience dans mes sentiments, je ne sais pas quoi en faire. Je ne sais pas quoi faire de moi-même. Je ne suis pas une option, ni une solution.
    Je suis un peut-être jamais qui se promène dans un entre-deux brumeux.

  • Still Life

    C'était long. Lent. On sentait les minutes s'écouler comme le font celles de la vie. Regarder cet homme, c'était regarder et voir l'homme, dans ce qu'il a de plus doux. C'était une facette méconnue, simple, profondément tendre de ce que nous faisons de mieux. C'était l'espoir, toujours, de l'amour, du souvenir, d'une famille, des choix et des rencontres. Croire qu'il y a toujours quelqu'un qui se souviendra, juste un peu, mais c'est suffisant.
    A la fin, j'ai pleuré. Pas de sanglots, pas de gorge serrée, pas de nez qui coule. Juste le cœur presque brisé, et des larmes, parmi les plus pures que j'ai jamais versées. Des larmes d'humanité. 

  • Silencio loco

    Le silence est assourdissant. Effrayant. Il engloutit tout et ne laisse que des fous derrière lui. Et parfois il amène la paix, autant qu'il signifie que la mort est arrivée. Il est partout, sauf en nous, en tout. Une vie n'est jamais silencieuse. La vie fait tant de bruit que le monde la suit. Que le silence la fuit.

  • L'arme larme

    Il y a des cris. Il y a des hoquets. Il y a des reniflements. Il y a des larmes. C'est la douleur.
    Il y a des rires. Il y a des hoquets. Il y a des reniflements. Il y a des larmes. C'est la joie.
    Il y a des sanglots. Il y a des hoquets. Il y a des reniflements. Il y a des larmes. C'est la tristesse.
    Il y a des murmures. Il y a des hoquets. Il y a des reniflements. Il y a des larmes. C'est le soulagement.
    C'est la vie.

    Les larmes débordent si vite, cette eau salée qu'on n'arrive jamais vraiment à expliquer. Il y a tant de raisons, bonnes, mauvaises, ou simplement inexistantes, de pleurer. Un instant on contrôle son corps, le suivant on ne maîtrise plus rien. Et quoi qu'il arrive, on se sent apaisé lorsque tout s'arrête.

    Cette nouvelle année semble surprenante, dans le sens le plus strict du terme. Elle est pleine de surprises, d'instants nouveaux, de pertes et de fracas. Elle fait peur, parce qu'elle a si mal commencé. Et ça va continuer. Les larmes sont faites pour couler. Les monuments ne restent jamais en vie, car il faut bien que la mort commence quelque part.

    "AT LAST, SIR TERRY, WE MUST WALK TOGETHER."
    #Pratchett

  • Ouiiiii !!!

    Le concept de "j'arrive" est fait, j'en suis quasiment sûre, pour être hypocrite. Dire "j'arrive" revient à dire "j'arrive dans cinq minutes, foutez-moi la paix je termine un truc". Le problème c'est que la seule personne qui sait ce que signifie vraiment "j'arrive" est la personne qui le dit. Les autres attendent, et s'impatientent. Je ne comprends toujours pas pourquoi mes parents ne sont encore pas arrivés à comprendre ce système, pourtant très simple : je leur ai expliqué de long en large, les prévenant que pour que je sois à l'heure, il fallait simplement m'appeler en avance ! Mais non. Ils m'appellent toujours au moment où c'est prêt, sans penser que je suis peut-être occupée et que je ne vais pas pouvoir rappliquer comme un bon toutou. Même si la pâtée est bonne. Plus que bonne. Ils sont machiavéliques.
    Cela fait désormais plus de six ans que je n'habite plus chez mes parents, et si je regrette beaucoup de choses (le confort, ne pas avoir de responsabilités, les câlins surtout), franchement, je n'ai jamais moins dit "j'arrive" que depuis mon départ. Apparemment, plus je vieillis, mieux on me comprend.
    Papa, Maman, je vous aime. Mais des fois vous êtes un peu bêtes. C'est génétique je crois. Mais je vous aime. Je ne pense pas que je vous le dirai un jour suffisamment. 

     

    Ce post était sponsorisé par ce début d'année de merde qui me fait réfléchir sur les petites choses de la vie, dont il faut parfois prendre un peu plus soin que d'habitude. Sur ce, bonne année à tous et toutes <3

  • Qui est #Charlie ?

    Un ami a récemment suggéré sur Facebook "L'année a super mal commencé, et si on refaisait un nouvel an ?" J'ai tout de suite demandé où il prévoyait de faire ça, le temps d'aller acheter à boire, et j'arrive.
    Je ne sais pas si #jesuischarlie. Je ne me reconnais pas vraiment dans les prises de position un peu extrêmes de Charlie Hebdo, qui avec la satire et la caricature partait loin dans les confins de l'humour, pour faire réagir. Mais à mon niveau de banalité, j'admirais ce journal. Parce qu'il me semblait un peu plus vrai que certains autres. 
    J'ai la chance d'avoir été élevée dans une famille aimante qui m'a expliqué et la vie, et la société dans laquelle nous vivons, sans jamais me dire quoi penser. Une famille qui m'a laissé faire mes propres choix, mes propres erreurs, croire en mes propres convictions. Aujourd'hui, peu importe ce en quoi je crois, car je ne vois que la barbarie.
    Au-delà du muselage de la liberté d'expression, de la liberté tout court, et de la mort inutile de toutes ces personnes (inutilité propre à tous les massacres, quels qu'ils soient), ce qui me choque profondément est le massacre en lui-même. Vivre en France, c'est être en quelque sorte protégé contre ce genre de situation, après tout il y a des lois, nous sommes en sécurité ! La France n'est pas en guerre, il n'y a pas de restrictions, nous pouvons circuler librement. Les grandes guerres sont derrière nous après tout, les conflits d'aujourd'hui sont loin de notre pays. Nous sommes la patrie des Droits de l'Homme, comment, pourquoi une telle chose est-elle possible ? Parce que la barbarie n'a ni frontières, ni patrie.
    Comme beaucoup de Français, comme la plupart des gens banals, je pense d'abord à moi, ensuite à ce qui pourrait arriver à ceux que j'aime, et enfin, peut-être, aux autres gens, là, dehors. Ceux qui me ressemblent, parce qu'au fond d'eux ils sont bel et bien égoïstes, et non pas altruistes. Elle est belle la nature humaine. Nous avons tous de grands idéaux. Nous avons rarement la force de les réaliser. Ceux de Charlie l'avaient, cette force. Ce grain de folie qui fait chercher les emmerdes, parce qu'on sait que ça sera beau. 
    Sauf que la guerre n'a pas qu'une seule forme. Et quoi qu'il arrive, elle reste laide.
    Ce qui me choque, c'est le simple fait que ce qui est arrivé soit arrivé. C'est qu'il y un avant, et un après. C'est que la violence, malgré toutes les belles paroles, tous les grands mots, les dessins provocateurs, la violence est la plus forte. Comme s'il n'y avait pas d'autre solution. Comme s'il n'y en avait jamais eu.
    A l'heure de la communication instantanée, l'être humain n'a jamais été aussi loin de l'Humanité.