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Departures

J'aimerais pouvoir écrire sur mon carnet. Les tressautements, les changements impromptus de direction... le train va pourtant droit vers son objectif, sans faillir ou presque.

Je suis partie. Encore une fois. Chaque fois le départ me brûle le cœur, alors je ne regarde plus en arrière. Si je me retourne, je reste. Orphée aux Enfers. Il faut que je continue mon chemin, et toujours je me tourne vers l'avant.

Ce soir, c'est plus difficile. Je ne suis pas dans le bon sens. Je suis partie comme à reculons. La faute au train.

 

 

Je ne vais jamais quelque part.

Je pars.

Je ne rentre jamais chez moi. Je suis partie de chez moi un jour, et j'ai trouvé un nouvel endroit où vivre, puis j'en suis partie à nouveau. J'ai souvent pleuré, tremblé, désespéré, mais une fois le départ effectué, le train en marche, les larmes taries, il faut bien avancer.

Après tout, mon cœur n'a jamais vraiment eu de place fixe. Il se baladait au gré de ses envies, des possibilités, des bras qui voulaient bien de lui, en toute amitié. Il avait des points de chute. Il est maintenant bien embêté depuis que l'envie de ne pas partir lui est tombée dessus. Vraiment. Pas comme avant, pour le confort du nid. Celle-là était une envie douce, avait le goût de la facilité des enfants. Ce soir, c'est une autre envie. Un peu plus épicée.

C'est une habitude difficile à perdre, le départ.

 

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