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Originales

  • Lil' bastard

    Little bastard
    Little human
    You’re running so fast
    Just stop and scream

    Tu cours si vite qu’on ne peut te rattraper. Tu vas essayer encore, toujours, d’aller plus vite. Tu ne sais pas t’arrêter. Tu as peur de pouvoir le faire un jour. Alors tu continues et tu ne regardes jamais en arrière, jamais jamais jamais ! Il faut que tu continues à courir pour ne pas pleurer.
    Tes jambes se meuvent sans que tu y réfléchisses, tout se fait sans que tu puisses rien y faire. Tu n’as que le temps de regarder où tu poses tes pieds nus, sur les pierres, sur le bitume, sur les feuilles, sur l’eau. Tu cours si vite que tu t’apprêtes à voler. Tu sautes, tu plonges, tu cours. Tu n’es plus que course.
    Ton corps brûle. Tu respires à peine. Tu n’entends rien à part un tambour grondant, beaucoup trop rapide. Tu t’es mordu la langue, tes dents claquent au rythme de ta course. Tu ne sais plus où tu es. Tu as tout oublié, le monde n’est plus qu’un entrelacs de couleurs floues et de chaleur froide.
    Tu sais que tu ne t’arrêteras jamais. Tu ne peux pas tourner la tête pour regarder derrière toi, il n’y a plus rien à voir. Mais devant, devant… devant l’horizon s’est ouvert à toi, devant il n’y a plus aucun obstacle ! Encore un peu, encore quelques foulées… tu voles !!!

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  • Speranza

    Il fait noir. Je ne vois vraiment rien. J'ai mal. Mes poignets me brûlent, mon dos, je ne le sens plus... Je n'arrive plus à réfléchir. Je ne suis que douleur. Et puis elle vient me voir. Elle est sale, en pleurs, les cheveux en bataille, des traces de sang, des bleus sur les bras et les jambes. Elle porte des guenilles, ce qui avait l'air d'être une robe blanche, avant. Elle ne peut pas parler. Mais elle me sourit, elle pleure pour moi qui n'en ait plus la force. Elle me sauve chaque jour une nouvelle fois.

    Puis l'autre arrive. Et je hurle chaque fois un peu moins fort. Ma gorge me semble tapissée d'épines.

    Je suis seule enfin, il est parti. Donc la petite reviendra bientôt. J'ai hâte de la voir. 

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  • Bulle

    Bulle de savon. Irisée, chatoyante dans la lumière du soleil. Volant pour l’éternité d’un instant dans le bleu du ciel. Dans cette bulle vit une fée, éphémère et paisible, émerveillée. Portée par un souffle, née par l’air, mourant bientôt dans l’explosion de son petit univers.

    Les ailes miroitantes, la petite fée s’éveille si vite qu’elle ne peut qu’en être ravie. Le monde est trop vaste, trop flou, et pourtant elle en fait partie, avec tant d’ardeur que sa bulle monte de plus en plus haut, portée par un courant chaud et amical.

    Les yeux se lèvent pour l’admirer ; on la montre du doigt, le sourire aux lèvres, pour partager cette si jolie vue. La bulle brille de toutes les couleurs possibles, tremble sous les assauts du vent, si possessif. La petite fée s’inquiète, elle sait que son temps est presque révolu, mais elle voudrait monter plus haut encore. Ses sœurs sont restées en bas, plus proches des spectateurs, l’une d’elles s’est même posée sur une main tendue. Quelle audace !

     

    Mais c’est une autre forme de culot qui pousse la petite fée à se mettre debout dans sa bulle, pour donner une meilleure prise au vent, pour aller vers le soleil. Un nuage passe devant, le cachant un instant, et la petite fée sent le froid soudain. Elle a perdu la lumière qui la guidait toujours plus haut. Elle se recroqueville, elle tremble. Elle éternue.

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  • Quelques secondes, encore et toujours

    Je me retourne. Je le cherche. Je sais qu’il est quelque part ici, dans cet endroit ouvert à tous les vents. Je ne le vois pas. Si, le voilà. Je m’approche, reste derrière lui, il va se retourner, s’apercevoir que je suis là, me reconnaître...
    Je tombe.

    - Oups, pardon !
    - Ce n’est rien, j’étais distraite.

    Je ne suis qu’une passante tête-en-l’air et sans visage, perdue dans la foule. Nous nous sommes rencontrés ici-même, à la fontaine, et aujourd’hui je n’existe plus. Comme tous les jours. Et comme tous les jours, il me bouscule avant d’aller à l’hôpital où l’on m’a déclarée dans un état de mort cérébrale.

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  • Symphony

    Dépenser, rire, tout laisser tomber. Arrêter enfin de réfléchir et foncer.
    Envie de toupie, de tourner, de vertige et de ciel.
    Du vent, des arbres, la mer ? Du bruit. Une symphonie.
    Toucher une main et n'émettre plus que deux sons : battements de coeur, et respiration. Contact.

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  • Et tu redeviendras poussière...

    La poussière tombe, vole, soulève et enfouit à chaque mouvement un souvenir, une idée, un avenir. Cette poussière qui comprend le monde touche tout, est partout. Elle repousse certains hommes, en remplacent d'autres et attirent ceux qui restent.
    Petit grain de poussière, comme le grain de sable, comme le grain de blé : il fait partie d'un tout qui ne sait même pas qu'il est là, parce que sans lui c'est pareil qu'avec lui. Il est si petit qu'on n'y pense même plus. Mais même un grain peut se faire entendre, sentir, voir. Parce qu'il dérange.
    Dans une chaussure, le grain de sable gratte, car il est suffisemment gros, juste assez, pour être senti par un pied sensible. Le grain de blé est traqué par les oiseaux affamés et par le fermier. Mais le grain de poussière ? C'est la ménagère qu'il touche le plus. Hé oui, la poussière, c'est la saleté. Il faut vite l'enlever. Mais parfois, elle est nécessaire, pour cacher ce dont on ne veut plus entendre parler, ce qu'on ne veut plus voir mais qu'on arrive pas à jeter. Et elle peut être si jolie, lorsqu'un rayon de soleil vient l'aider...

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  • Enfin, l'aurore

    Quelques rayons de soleil parviennent jusqu'à elle. Elle a les yeux rouges, pleins de sommeil, mais elle s'est refusé de dormir. Elle voulait penser. Mal de crâne.
    Son oreiller est humide de ses larmes, froid de cette nuit. Doucement, elle l'amène jusqu'au soleil. Ca ira mieux. C'est déjà le cas.
    La lumière a fait partir les mots douloureux, les silences pleins de trahison. Elle va pouvoir se lever et l'affronter.

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  • Lips

    - Dis, tous les hivers tu as les lèvres gercées...
    - Tu ne fais jamais rien pour arranger ça, ça ne te fait pas mal ?
    - Je ne m'en occupe pas.
    - Mais ça te fait mal, non ?
    - Peu m'importe.
    - C'est vrai que vu ton débit de parole, tu ne dois même pas t'en rendre compte...

    ***

    - Pourquoi tu m'offres une écharpe ? Je n'en ai pas besoin.
    - Toi et tes cols roulés... Ce qu'il y a de bien avec une écharpe large, c'est de pouvoir en envelopper et son cou, et son menton. Donc sa bouche, par extension logique.
    - Mmm... Merci.

    ***

    - Dis, tu connais un truc qui s'appelle baume à lèvres ?
    - Je ne suis pas idiot.
    - Alors pourquoi tu n'en mets pas ?!
    - Je n'en ai pas besoin.
    - Tu as vu l'état de tes lèvres ? Tu saignes !
    - Je guéris vite.
    - Je peux désespérer ?

    ***

    - Tu sais que c'est mieux d'avoir les lèvres douces ?
    - Pourquoi ?
    - Vais te montrer...
    - Mais qu'est-ce qui t'arri... Mmmm...
    - Tu vois à quoi ça peut servir ?
    - J'aime bien ce genre d'utilisation...
    - Alors tu mets du baume à lèvres ou tu t'approches plus des miennes.
    - Oui chef !

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  • L’empire des Gueux

    Nous vivons au fond de tout. Au bout de la vie. Et nous régnons sur nos terres aussi jalousement que les seigneurs de ce monde, ceux qui vivent à la lumière. Nous n’en avons pas besoin. Nous sommes différents. Tantôt Cour des Miracles, tantôt Misérables, souvent oubliés, toujours rejetés.
    Mais nous avons toujours été là, sous leur nez, leurs murailles, leurs vies. Nous nous contentons de peu, de restes, et peu nous importe parce que nous sommes là. Nous tenons notre place, et nous savons que rien de pourra nous en déloger. Nous y sommes bien accrochés, autant par les poux que par ce que nous y avons vu. En essayant d’en sortir, nous ne ferions que fermer les yeux et nous boucher le nez. Et puis rien ne défait les habitudes d’un peuple. Ça nous est impossible. Sauf si...

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  • Verre d'eau

    Je me noie dans un verre d'eau. Je suis seule, mais entourée. Autant de gouttes d'eau que dans l'océan. Je me noie, et je rentre chez moi.
    Il n'y a que du silence autour de moi. Je n'entends que les battements de mon coeur. Je ne vois rien, mes yeux sont fermés. J'ai encore dans la bouche le goût de l'air glacé, l'air de la vie, l'air de la souffrance. Je refuse d'ouvrir les lèvres.
    Sous mes doigts, il n'y a rien d'autre que de l'eau, ce liquide vital et meurtrier. Sous mes doigts, il y a la mort. Il y a la renaissance.
    Je ne bouge pas. Je coule doucement. L'eau se resserre autour de moi, comme une mère aimante. Je souris. Je frissonne. Pourtant je n'ai pas froid. Je tremble de plus en plus.
    Instants d'éternité. Derniers instants de vie.
    J'ouvre les yeux. Je me noie dans un verre d'eau. Je me noie en moi-même. Je me noie seule, mais entourée. Une surface dure. Un coup de pied. L'élan. Je crève la surface.
    J'ouvre la bouche. L'air est glacé. Je suis vivante.
    Touche le fond, et puis reviens.

    J'ai réussi.

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  • Je te vois

    Je te vois. Enfin. Tu me tournes le dos, comme si tu ne m’avais pas entendu arriver. Pourtant, gravir la pente m’a pris beaucoup de temps, et dans ma précipitation, j’ai fait beaucoup de bruit. Tu fais craquer ton cou. Tu passes ta main dans tes cheveux, avec ce geste qui me fait sourire à chaque fois. Le vent te décoiffe, ton geste n’a servi à rien. Mais j’aime quand tu le fais, et comme pour me faire plaisir, pour me remercier d’être là, tu le refais.

    Je sais que tu sais que je suis là. Tu m’as appelée, tu m’as demandé de venir, et en entendant dans ta voix la lassitude que je saurais reconnaître même en étant sourde, j’ai couru. Je n’ai pas d’endurance, mais pour toi j’ai couru. Et je t’ai trouvé.

    Tu étends les bras. Tu veux t’envoler ? Mais tu n’es pas un oiseau, juste un homme. Tu ne peux pas voler, tu n’as pas d’ailes. Tu tournes la tête sur le côté, et tu m’as dans les yeux. Tu m’as vue, tu me regardes. Et tu souris. Avec ce sourire si beau, tellement innocent, que tu veux donner à tout le monde et qu’il m’aurait tant plu de garder pour moi toute seule, tellement il m’est précieux. Alors je réalise que je me suis trompée.

    Tu as des ailes. Personne ne les voit, mais je sais qu’elles sont là. Le soleil les a fait apparaître, afin que je comprenne. Tu es un ange. Et tu le sais. Mais jamais tu n’en as abusé, jamais tu n’as voulu faire du mal, et tu t’es mis au service du monde. Monde qui ne réalise pas ce qu’il te fait lorsqu’il ne te sourit pas en retour de cet éclat d’innocence.

    Tu es tourné vers moi maintenant. Tu t’avances vers moi, et tu m’apportes ce sentiment de protection, de chaleur, de bonheur que toi seul peux me donner en me prenant dans tes bras. Et tu me dis que tu dois t’en aller. Je sais. Mais je ne veux pas. Ne me quitte pas. Je t’en prie. Je t’en supplie. Mais tu ne peux pas. C’est impossible. Alors je ferme les yeux, après t’avoir regardé de tout mon saoul, après avoir bu ton image. Et je te laisse t’en aller. J’ai peur. J’ai mal. Je ne veux pas !

    Tu es retourné près du bord de la falaise. Tu étends les bras. Tu veux, et tu vas t’envoler. Mais tu sembles hésiter. Tu me regardes du coin de l’œil. Et tu te mets dos à la falaise, pour tomber et profiter du ciel avant de partir. Et comme dans le plus cliché des clichés, tu tombes à la renverse, et je cours vers toi. Je ne réfléchis pas, je n’y arrive pas. Mes jambes me portent vers toi, et à mon tour je saute. J’atterris dans tes bras, et tu me souris comme si tu avais toujours su que je te rejoindrais. A travers mes larmes, je vois que tu es heureux. Alors je le suis moi aussi. Et si j’ai peur, je suis avec toi. C’est tout ce qui compte.

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  • C'est quelque chose...

     

    ... Un son aigrelet résonne dans l’air, il est presque palpable. Il fait peur. Il est chargé de mots qui trouve quelque chose à l’intérieur du cœur, comme un point de chute déjà calculé depuis la nuit des temps. Il sonne comme un glas, celui d’une conscience, celui d’une vie qui doit partir et laisser la place à quelqu’un qui ne veut pas la prendre. C’est le son d’une vie qui s’éteint, dont la dernière braise s’accroche au moindre souffle de vent pour qu’il la ravive, sans savoir que c’est le meilleur moyen de se consumer plus vite. C’est le son de la mort qui s’approche et qui attend son heure. Elle a l’éternité. Elle est le Temps.

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  • Dépendance

                Lorsqu'on est dépendant, qu'est-ce que ça veut dire ? Dépendant de quoi ? De qui plutôt, dans mon cas. De toi.

                La dépendance, c'est de ne plus pouvoir vivre sans quelque chose, de croire suffoquer lorsque ce dont on est dépendant nous manque, n'est pas là. C'est ce qui m'arrive en permanence. J'ai mal. Mal, d'abord, de ne pas exister à tes yeux plus qu'un petit peu. Mal, ensuite, d'être dépendante de toi, parce que je sais que c'est sans espoir. Que ça ne sert à rien d'espérer.

                Mais pourtant...

                Je pourrais mourir pour un seul de tes sourires, un seul de tes regards. Je me sens fondre lorsque soudain je suis dans la ligne de tes yeux, lorsque tu me voies. Je me sens vivre et mourir en même temps lors de ces petits instants d'éternité que tu m'offres. Mon coeur a envie d'exploser, à la fois de bonheur et de souffrance.

                Tu sais, j'ai entendu une phrase dans un film : "Je ne vais pas te dire que je ne peux pas vivre sans toi, parce que je le peux, mais c'est juste que je n'en ai pas envie."

                Cette phrase, elle est vraie et fausse à la fois, du moins pour moi. Parce que je ne peux vivre sans toi, et je n'en ai pas envie non plus. Je suis accro. Accro à une drogue douce, mais mortelle quand même. Je n'arrive pas à décrocher, et tu ne m'y aides pas tu sais.

                Mais tant pis. A toutes petites doses, le poison de la dépendance m'a envahi, et il n'a pas l'air de vouloir s'en aller.

                Je voudrais tellement te dire...

    Ne me laisse pas. Ne m'oublie pas. Ne m'abandonne pas. Je t'en prie. Je t'en supplie. Moi j'ai besoin de toi. Juste un sourire, un simple regard. C'est tout ce que je te demande. D'exister à tes yeux. D'exister, tout simplement. Je veux vivre à côté de toi, à défaut de vivre en face de toi. J'ai envie que tu me parles, qu'il n'y ait que moi dans ton univers, et que toi dans le mien. Mais tu n'es pas à moi, tu es au monde.

                Tu existes pour les autres et pour toi-même, mais pas pour une seule et unique personne. Quand bien même cela est arrivé et arrivera encore un jour, ce n'est pas moi que tu choisiras. J'ai mal, mais tu ne le vois pas. Je le cache, parce que ton sourire et ton regard seraient différents si tu le savais. Si tu ouvrais les yeux, j'aurais mal, d'une manière brutale, et cruelle. Je préfère mourir à petit feu, avec ton sourire amical dans les yeux et dans le coeur, plutôt qu'un refus.

                Tu sais ce qu'est l'espoir ? C'est la pire chose au monde, parce que c'est ça qui me tue. Et parce que je sais qu'il est vain d'espérer. J'ai besoin de toi ! J'ai besoin d'exister, même si peu, dans ton univers. Laisse-moi vivre près de toi. S'il te plait...

                Mais si je te le disais... Si j'avais le courage... Ou plutôt la lâcheté de tout t'avouer, de te dire que chacune de mes pensées est pour toi, que je n'envisage rien sans toi. Je suis dépendante de toi. Tu peux me tuer dès que tu le veux, parce que je mourrai si tu m'ignorais. Exister à tes yeux. Si jamais le peu que j'ai m'était enlevé, je ne pourrais plus sourire. Je ne pourrais plus vivre.

                Alors... Je t'aime en silence.

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  • Bleu

       Bleu… Tous les bleus du monde défilent devant mes yeux…


     
      Bleu clair, bleu pastel, bleu turquoise, bleu outremer, bleu ciel, bleu foncé, bleu électrique, bleu cobalt, bleu marine, bleu nuit, bleu de Chine, bleu gris, bleu-vert, bleu violet... Bleu, tout simplement…

       Bleu, la couleur de tes yeux. C'est comme un phare dans les ténèbres où je me suis enfoncé. Continue de me regarder. Tant que tu le feras, je ne serais plus perdu. Tu as tracé le chemin que je dois suivre pour te retrouver, je sais qu'au bout tu y seras.

       Tu me manques tellement. C'est si dur de vivre sans toi. Je sais que si tu me regardes suffisamment longtemps, je sortirais de là et je te rejoindrais. Je marche sur la route qui m'amène vers toi. J'ai tellement hâte de te voir, de te toucher, de te sentir près de moi. J'ai tellement hâte de me retrouver dans tes bras, dans mon refuge. J'y suis protégé de tout. Il n'y a que toi qui compte, quand je suis contre toi.

       Tes yeux m'ont tellement manqué. Cette couleur inoubliable, j'avais peur de ne jamais la revoir. J'avais peur que cette chaleur dans tes prunelles, ce feu qui me réchauffe si bien, ne soit qu'un rêve. Mais non. Elle est toujours là, cette étincelle de vie, cette étincelle dont je n'aurais jamais du douter. Je me noie dans la mer que forment tes yeux. Tes si beaux yeux que je ne me lasserais jamais de contempler.

       Je vois le bout du chemin. Très bientôt, je te retrouverais. Et nous ne serons plus jamais séparés. Plus jamais.

       Peu importe le reste du monde. Nous construirons notre propre vie, loin de ceux qui pourraient nous faire du mal, loin de ceux qui voudraient nous séparer. Nous construirons un monde où il n'y a que toi et moi. Un monde en bleu.

        Le bleu de tes yeux…

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  • Machine qui rêve

    La campagne de câlins gratuits contre le sida... http://www.inpes.sante.fr/index.asp?page=30000/actus2007/005.htm

    medium_free_hugs.jpg

    Machine qui rêve


    Un son, long, doux, rythmé.
     - Où suis-je ?
    Quelle question idiote. Il n'y a personne pour y répondre.
     - Comment suis-je arrivé là ?
    Autre question idiote. Peu importe le comment. Seul compte le pourquoi. Dans cet endroit inconnu, la seule chose qui importe, c'est ce que tu dois y faire.
    Ne te pose plus de questions. Trouve des réponses. Avance. Combat. Et peut-être atteindras-tu ton but. Peut-être pourras-tu vivre un jour. Deviens fort. Quitte cet endroit. Vis.

    *Maman... Tu crois que le bébé m'entends ?*

    Un son, long, doux, rythmé. Un coeur qui bat.

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