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Je te vois

Je te vois. Enfin. Tu me tournes le dos, comme si tu ne m’avais pas entendu arriver. Pourtant, gravir la pente m’a pris beaucoup de temps, et dans ma précipitation, j’ai fait beaucoup de bruit. Tu fais craquer ton cou. Tu passes ta main dans tes cheveux, avec ce geste qui me fait sourire à chaque fois. Le vent te décoiffe, ton geste n’a servi à rien. Mais j’aime quand tu le fais, et comme pour me faire plaisir, pour me remercier d’être là, tu le refais.

Je sais que tu sais que je suis là. Tu m’as appelée, tu m’as demandé de venir, et en entendant dans ta voix la lassitude que je saurais reconnaître même en étant sourde, j’ai couru. Je n’ai pas d’endurance, mais pour toi j’ai couru. Et je t’ai trouvé.

Tu étends les bras. Tu veux t’envoler ? Mais tu n’es pas un oiseau, juste un homme. Tu ne peux pas voler, tu n’as pas d’ailes. Tu tournes la tête sur le côté, et tu m’as dans les yeux. Tu m’as vue, tu me regardes. Et tu souris. Avec ce sourire si beau, tellement innocent, que tu veux donner à tout le monde et qu’il m’aurait tant plu de garder pour moi toute seule, tellement il m’est précieux. Alors je réalise que je me suis trompée.

Tu as des ailes. Personne ne les voit, mais je sais qu’elles sont là. Le soleil les a fait apparaître, afin que je comprenne. Tu es un ange. Et tu le sais. Mais jamais tu n’en as abusé, jamais tu n’as voulu faire du mal, et tu t’es mis au service du monde. Monde qui ne réalise pas ce qu’il te fait lorsqu’il ne te sourit pas en retour de cet éclat d’innocence.

Tu es tourné vers moi maintenant. Tu t’avances vers moi, et tu m’apportes ce sentiment de protection, de chaleur, de bonheur que toi seul peux me donner en me prenant dans tes bras. Et tu me dis que tu dois t’en aller. Je sais. Mais je ne veux pas. Ne me quitte pas. Je t’en prie. Je t’en supplie. Mais tu ne peux pas. C’est impossible. Alors je ferme les yeux, après t’avoir regardé de tout mon saoul, après avoir bu ton image. Et je te laisse t’en aller. J’ai peur. J’ai mal. Je ne veux pas !

Tu es retourné près du bord de la falaise. Tu étends les bras. Tu veux, et tu vas t’envoler. Mais tu sembles hésiter. Tu me regardes du coin de l’œil. Et tu te mets dos à la falaise, pour tomber et profiter du ciel avant de partir. Et comme dans le plus cliché des clichés, tu tombes à la renverse, et je cours vers toi. Je ne réfléchis pas, je n’y arrive pas. Mes jambes me portent vers toi, et à mon tour je saute. J’atterris dans tes bras, et tu me souris comme si tu avais toujours su que je te rejoindrais. A travers mes larmes, je vois que tu es heureux. Alors je le suis moi aussi. Et si j’ai peur, je suis avec toi. C’est tout ce qui compte.

Catégories : Originales

Commentaires

  • (aucun commentaire en rapport avec le texte, je ne l'ai pas lu ^^)

    Lève toi ! Lève toi et Vis !
    Elle est belle la Vie !
    Regarde autour de toi, vois les mauvaises choses, mais retiens les bonnes, souris pour elles.
    Admirent les gens qui t'aiment, et sois heureuse pour eux.

    A travers tes textes je me retrouve un peu (bcp), mais je crois que j'ai passé cette étape

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