Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Autour de moi

  • La vieillesse vient à qui sait attendre

    Cela faisait longtemps que je n'avais rien eu de spécial à dire ici. Ma vie suit son cours, sans beaucoup de changement, j'ai juste commencé un nouveau boulot qui me va mieux que l'ancien, comme si j'avais changé de tee-shirt et qu'enfin c'était ma couleur, même si la forme est toujours un petit peu étrange. Je sais qu'un jour je trouverai le bon vêtement. En attendant, la nouveauté fait vraiment du bien, et j'apprends.
    J'ai tellement de choses à voir, à découvrir ! Je voudrais ne plus me conforter dans des habitudes.

    Ce qui me fait le plus réfléchir, c'est d'avoir bientôt vingt-huit ans. Ce n'est pas la véritable vieillesse, j'en suis loin. Ce qui me fait réfléchir, c'est que mon esprit ne semble pas correspondre à mon âge, et mon visage ne s'y accorde pas non plus. Comme si je m'étais arrêtée d'un côté mais pas de l'autre. Oh, j'ai mûri bien sûr, et heureusement ! Là n'est pas le problème. Le problème, c'est le décalage que je sens en moi, cette instabilité intérieure. Et je n'ai pas d'autre choix qu'avancer, il n'y a pas de retour en arrière possible. Je ne dis pas que je ne suis pas heureuse. Comme tout le monde, j'ai des instants de bonheur simple, des moments de légèreté et d'innocence. Des heures où j'apprécie particulièrement ma vie. Et le reste du temps, je vis, sans y penser. Comme tout le monde.

    Hier soir, j'ai vu la photo de deux filles que je connais depuis l'école primaire. Depuis dix-huit. Depuis plus de la moitié de ma vie. Je ne leur ai certes pas parlé depuis plus de cinq ans, nos vies se sont éloignées, mais les merveilles de la technologie font que j'ai de temps en temps de leurs nouvelles sur Facebook. En voyant cette photo d'elles deux, souriantes, heureuses de se voir, je n'ai pas pu m'empêcher de penser qu'elles avaient l'air d'avoir leur âge. Elles avaient l'air plus vieilles que moi. Vraiment. Je semble avoir une petite vingtaine, elles une petite trentaine. C'était tellement étrange, je me suis sentie mal. Je culpabilisais presque de ne pas avoir l'air que j'aurais dû avoir. Mais cet air, au nom de quoi devrais-je l'avoir, je me le demande.

    Je ne rentre pas dans les clous de la normalité. Je vis seule, dans peu d'espace, je n'ai pas d'animal, je mange mal, je joue. Je vis comme une étudiante mais je n'en suis plus une depuis plus de cinq ans. Je n'ai pas évolué selon les codes de la société. Je suis en stand-by. Dans une semaine, j'aurai l'âge qu'avaient mes parents lorsque je suis née. Ma sœur a désormais deux enfants, je suis bien loin d'y penser. C'est comme si j'étais en retard en classe, et que le professeur ne m'engueulait même pas. Je n'ai pas d'intérêt pour l'instant. Je ne suis pas la seule en retard bien sûr, mais il n'empêche que je me sens décalée. En fait, je suis encore en construction là où la plupart des gens en sont aux finitions. Mes ouvriers intérieurs sont plus perfectionnistes, peut-être !

    J'ai hâte que mon anniversaire passe, comme ça moi aussi je passerai à autre chose.

    Avance, merde !

    Catégories : Autour de moi
  • À l'intérieur

    Se lever, être à l'heure. Puis perdre son temps, à des petites choses, des petites idées, des petits gestes qui font passer les minutes plus vite que le vent. Inconsciemment, essayer de retenir le temps, de ne pas partir et quitter ce cocon protecteur.

    Et un jour comprendre pourquoi. Comprendre que chaque nouvelle journée aggrave le malaise qui plane au fond de son cœur. Se poser des questions, essayer de cerner le problème...

    Mais c'est trop grand, trop lourd à porter, surtout lorsque l'on peine à l'identifier. Alors on utilise mal son énergie, on ne sait même plus la canaliser. Et ça fait mal. Ça fait peur. Ça fait souffrir ceux qu'on aime.

    Et lorsqu'enfin on met le doigt dessus, on met un nom sur ses émotions, sur cette rancœur incontrôlable. Et enfin, on peut avancer. On peut penser à plus tard, à demain, à ailleurs. Petit à petit, l'horloge se remet en route.

    Catégories : Autour de moi
  • Words

    Les mots, comme les couleurs, définissent. Ils créent un cadre, des limites qui nous permettent de montrer qui nous sommes, qui nous voulons être, ce que nous faisons et ferons.
    Les mots peuvent embellir et réduire, si facilement. Ils peuvent manquer ou déborder, selon qui veut les écrire ou les prononcer.
    Sans eux, nous avons du mal à communiquer. Sans être perdus, nous sommes désarmés.
    Certains aiment sans raison certains mots, et je ne sais quand le changement s'est opéré... mais je n'aime pas les mots. Je préfère la langue toute entière.

    Catégories : Autour de moi
  • Je ne sais pas

    Aujourd’hui j’ai lu le cœur d’un homme. J’ai lu certains des mots qu’il cache au monde, comme je cache mon âme. L’inconnu du départ est chaque jour un peu plus près de l’arrivée. Nous nous voyons peu, et nous disons si peu de choses en face, alors que nos échanges littéraires sont nombreux, même si je lis plus de lui que je n’écris de moi. Les écrits nous permettent de communiquer là où les paroles sont difficiles à utiliser.
    Je ne sais pas comment lui dire que je tiens à lui, simplement parce qu’il existe. Simplement parce qu’il me fait confiance. Je ne sais pas comment lui dire que je voudrais qu’il soit heureux, mais que je ne sais pas comment l’aider à l’être. Je ne sais pas comment lui dire que je pense à lui au moins une fois par jour, qu’en dix-huit mois nous avons échangé plus de dix mille messages, sans compter les mails, que lorsque je vois certaines choses autour de moi je pense aussitôt à les lui montrer.
    Je ne sais pas comment lui dire que s’il décide un jour de disparaître de ma vie, je serai profondément malheureuse. Il est à la fois un grand frère et un petit frère. Il est aussi l’homme de ma vie, mon meilleur ami. Je le trouve beau, et parfois il me fait peur. Je lui envie son assurance, son expérience, et je n’attends rien de lui. Je ne veux rien de lui, à part sa compagnie.

    Catégories : Autour de moi
  • Un moyen de s'évader

    J'aime l'imaginaire.
    J'aime tout ce qui me permet de sortir de mon quotidien, de partir loin, si loin que "je" n'existe plus. Je ne suis alors qu'un héros, une héroïne, un personnage qui vit des aventures extraordinaires, des expériences qu'on ne peux pas avoir aujourd'hui. Il n'y a plus de moi, il n'y a qu'un "vas-y !"
    J'aime les romans d'apocalypse, parce que je me demande alors ce que je ferais si je devais me battre et souffrir, à quel point je voudrais survivre. J'aime les histoires se déroulant dans des mondes qui n'existent pas, parce que je me demande ce que je ferais si j'étais transportée là-bas, ou si j'y avais toujours vécu.
    J'aime ce qui me permet de m'échapper. Ai-je peur de la réalité ? Un peu. Suis-je effrayée par l'avenir, l'inconnu ? Beaucoup. Ai-je envie d'avancer ? Passionnément.
    Mais le fil du temps s'écoule, et est-ce que j'arrive à changer, à évoluer, à mûrir ? Pas du tout.
    Je crois que je ne suis qu'un être humain parmi tant d'autres, qui se débat dans son petit quotidien, qui apprend au jour le jour ce qu'est la vie. Une goutte d'eau dans l'océan, peut-être l'avant-dernière, celle arrivée juste avant la goutte qui fera déborder le vase du monde. Il en faut bien une, après tout.

    Catégories : Autour de moi
  • En-dessous de tout

    Jusqu'à quel point peut-on se sentir inférieur à un ami ?
    Quelqu'un avec qui on a partagé de bons moments, des secrets, une partie de sa vie, quelqu'un que l'on a perdu de vue et regretté, et qui lors des retrouvailles nous jette sa réussite à la figure et se permet de juger notre situation.
    J'ai mal à ma fierté. Je suis jalouse. Je sais que je ne pourrai jamais être comme elle, comme eux, que je suis moi-même, différente, pas mieux ou moins bien, juste moi, et je ne peux pas me changer à ce point.
    Mais la théorie "aime-toi comme tu es" est dure à apprendre, et parfois impossible à mettre en pratique, surtout dans ce genre d'instants qu'on voudrait plus que tout oublier, parce qu'on voudrait retourner dans notre petite routine où ceux qui nous aiment ne nous jugent pas.
    Il n'y a pas de sot métier, et il faut bien travailler pour vivre, mais parfois c'est dur d'être en-dessous de tout, et de tous. J'ai mal à mon égo. J'ai mal à ma vie, jugée sans être comprise, sans compassion, sans amitié. Juste par curiosité.
    Je la déteste pour ce qu'elle a dit. J'ai peur de sentir mon courage s'envoler, mon coeur s'étouffer.
    Au secours.

    Catégories : Autour de moi
  • Always the same question

    Oui, toujours la même question qui tourne dans ma tête, au fond de moi, sans jamais s'arrêter : de quoi ai-je faim ? Non pas la faim du corps, ni même celle du coeur, juste celle de l'esprit. La faim de l'avenir, du pourquoi, du je ne sais pas.
    Je me sens vide, creuse, un néant. Anéantie.
    Les petites filles sont faites de sucreries, les petits garçons de cochonneries. Mais si au fond je n'étais ni une fille, ni un garçon, juste un être humain, un de ceux dont on ne sait pas de quoi ils sont faits ? Un de ceux qui tentent de vivre, par tous les moyens, et peu importe le monde ?
    Il faut être fort pour survivre. Il faut savoir exploiter les dons que nos parents nous ont transmis. Il faut vivre, survivre dans notre jungle moderne. Mais j'ai faim.
    Je ne sais pas de quoi. Je cherche depuis longtemps, et je pense que je chercherai toujours. C'est cette faim, ce vide à combler qui m'emmène chaque jour un peu plus loin.

    Catégories : Autour de moi
  • Parfois

    Parfois, je ne sens pas l'idée d'un pourquoi, ni d'un comment. Je me dis juste qu'il faut tenir, tenir jusqu'à ce que je puisse un jour me reposer.
    Parfois, je me sens vide. Non pas d'un sentiment, mais d'une sensibilité, d'une évidence qui me manque, que je ne pourrai jamais toucher.
    Parfois, je ne me sens pas fatiguée, juste épuisée de batailles et de sang, de tortures et de vices. Alors je regarde l'Humanité et je sais, j'accepte d'en faire partie.
    Parfois, je regarde mes pieds et le chemin qu'ils ont tracé. J'y trouve la force de vivre, les yeux tournés vers l'avenir.

    Catégories : Autour de moi
  • Lonelyness

    Tu peux parfois, dans la vie de tous les jours, même entouré, te sentir particulièrement seul. Te dire que si tu disparaissais, d'un coup, personne ne le remarquerait immédiatement. Il existe des moments où personne ne prend de tes nouvelles, personne ne se soucie de toi, personne ne réalise que tu cries au secours, dans le silence plein de bruits que produit le monde.
    Alors c'est à toi d'agir. De faire le premier pas, de réaliser que rien ne se fait tout seul, que la communication se fait à deux, minimum. Alors tu prends le téléphone, tu retrouves dans ta mémoire un numéro que tu as connu par coeur, et tu le composes. Et au bout d'interminables secondes, une voix résonne, une voix qui te veut du bien, tu ouvres la bouche et tu ris. Tu n'es si seul que ça.
    Et lorsque tu raccroches, tu as un sourire sur le visage. Parce que tu as compris que la solitude, c'est toi-même qui l'as créée, qui l'as laissé entrer dans ta vie. Et que maintenant tu sais t'en débarrasser.

    Catégories : Autour de moi
  • Demain commence aujourd'hui

    Après trois ans, trois années d'études et de vie dans quelques mètres carrés dans la ville du Roi-Soleil, j'entre enfin dans la Capitale. Et il est temps d'entrer également dans le monde des adultes.
    J'ai changé. Peut-être grandi. J'ai des cheveux blancs et quelques rides. Je me sens si vieille, et pourtant on me juge trop jeune. J'avance tout doucement vers le quart de siècle, et je me sens particulièrement inutile au monde. Il y a toujours pire que soi, mais je me plais à rester un peu égoïste...
    J'ai besoin d'écrire, même si pour l'instant tout se brouille dans ma tête. Ca va revenir.
    Très bientôt.

    Catégories : Autour de moi
  • Besoin de quelqu'un ?

    J'ai réalisé, depuis quelques temps, qu'autour de moi la question de l'amour revenait de plus en plus souvent. Ritournelle lancinante de "et les amours ?", de "quand tu ramèneras quelqu'un" ... Mais si je ne trouve personne ?
    Ou plutôt, si je n'ai envie, voire même besoin de personne ? Quelle est la pire situation ? Penser qu'on est mieux seule et ne pas pouvoir faire autrement ? Et si je ne savais pas aimer ? Aimer d'amour, pour un inconnu, un connu qui deviendrait autre, mais aimer différemment de la famille et des amis.
    J'ai déjà été amoureuse, je le sais, j'ai eu trop mal au coeur pour ne pas le reconnaître. Il y a eu des histoires ajournées, écourtées, ratées, désespérées. J'ai eu des occasions, des envies, mais qui partaient si vite, sans rien laisser derrière elles...
    L'amour, celui qui fait tant de bien et de mal à la fois, je ne le connais pas. Ce n'étaient que des erzats, des avant-goûts.
    Autour de moi se multiplient les histoires d'amour, les coups de coeur, mais je ne ressens rien. Je me sens bien seule, et si je vois les avantages d'être avec quelqu'un, je vois surtout les inconvéniants. Alors je ne me force pas, je me lasse, je laisse. Je fais souffrir, et j'en souffre. Mais ça me ferait encore plus mal de réaliser trop tard qu'il ne s'agit pas de la bonne personne.
    J'ai peur.
    La personne rien que pour moi n'est pas encore entrée dans ma vie.
    J'ai peur de ne jamais la trouver.

    Catégories : Autour de moi
  • Demain

    Je suis fatiguée. Juste fatiguée. Je dors trop, mais jamais assez. Je voudrais pouvoir rêver.

    Tout ira mieux demain. Je sais qu'avec le soleil tout s'arrangera. Ma fatigue s'envolera, mes yeux ne me piqueront plus, et je pourrai sourire à nouveau. Je pourrai sentir le vent contre mon visage, tendre les bras et m'envoler, comme si rien ne pouvait plus me toucher. J'oublierai les problèmes idiots de ma vie, et je sourirai au monde, à moi-même. Tout deviendra facile, grâce au vent et à ce petit rayon de lumière qui me fera la joie de me toucher, une fois, un instant si court mais si encourageant.

    Tout ira bien. Le malheur a une fin.

    Catégories : Autour de moi
  • Toujours comme ça

    Aller.
    Retour.
    Encore une fois.
    Un train, un autre. Foule.
    Secouée, poussée, endormie, "dégagez !" "pardon..."
    Les yeux brouillés, à nouveau la foule. Un pas, un autre, une sonnerie. Encore un train ?
    Dormir, sursauter, se réveiller. Courir. Oublier un sac, crier, y retourner, "attendez !"
    Respirer. Sangloter. Marcher, se trainer. Monter, souffler, une clé et s'écrouler.
    Dormir. Oublier. Non, d'abord vider la valise, le sac, la tête. Se dépêcher, un peu, s'allonger.
    Rêver.

    Catégories : Autour de moi
  • So long good bye

    Marcher, traîner les pieds. Avancer, s'éloigner. Se retourner encore une fois, ne pas pleurer. Surtout, ne pas montrer de larmes, juste un sourire. Laisser dans ses souvenirs un sourire heureux, une belle image de ce qu'on peut être quand on est ensemble. Se retenir de courir se jeter dans ses bras, agiter la main, dire au revoir, adieu, espérer que le temps passera plus vite et que la douleur de la séparation sera moins vive que la dernière fois.

    Catégories : Autour de moi
  • Mûre

    Elle a tout laissé derrière elle, ne s'est pas retournée plus de quatre fois. Il faut suivre ses pieds.
    L'Avenir avec une majuscule, celui qui n'attend pas : elle doit courir pour l'attraper. Elle qui s'essouffle d'un rien... Vite, plus vite, tout lui passe sous le nez et elle ne peut même pas s'arrêter pour savourer.
    Louvelle a le coeur sec, les yeux pleins de larmes amères. Elle a grandi. Trop. Elle a du mal à rire maintenant, ça fait mal. Plus personne ne l'écoute, sauf Maman. Elle parle au Silence, à la Musique, au Vent, à Paris. Dans l'immeuble hanté où elle doit habiter, elle n'entend rien, sauf le parquet qui craque. Elle tourne en rond dans sa petite chambre exprès pour tuer le Silence. Après tout, il ne répond jamais.
    Et puis... Louvelle est une créature de la nuit. Le jour elle se cache, rasant les murs, habillée de noir, camouflage. On l'oublie. Tant mieux ?

    Catégories : Autour de moi