Les mots me manquent. Ils ne viennent pas. Ils m'ont abandonnée. Je suis toute seule à pleurer devant mon putain de clavier, et voilà que je deviens grossière. J'ai la musique à fond dans les oreilles. Je vais devenir sourde un jour, et je m'en fous complètement.
Je voudrais n'avoir aucun travail à faire. Je voudrais qu'on me foute la paix. Je voudrais qu'on arrête de me reprocher des conneries, je voudrais voir mes amis, je voudrais qu'on m'aime comme je suis, qu'on ne me reproche pas mes défauts, qu'on me laisse tranquille.
Je voudrais arrêter de pleurer. Je voudrais respirer. Je voudrais n'avoir de compte à rendre à personne. Je voudrais voir sans obstacles. Je voudrais pouvoir courir, pour me crever à la course, m'essoufler, avoir la tête qui tourne et le coeur qui bat trop vite, les larmes aux yeux et la vie écourtée.
Je voudrais vivre sans avoir quelqu'un derrière moi, sans avoir de loi ni de contraintes autres que les miennes, une vie simple où les mots sont les meilleurs amis du monde. Un endroit isolé en moi-même où personne ne pourrait m'attaquer, personne ne pourrait m'énerver. Où je n'aurais jamais froid. Où tout serait comme moi.
Je voudrais être là pour quelqu'un dont j'ai besoin là maintenant tout de suite, je voudrais serrer ce quelqu'un contre moi, lui donner ce qu'il veut et recevoir en retour ce que je n'ai jamais arrêté de chercher. Je veux vivre en paix avec moi-même, avec le monde, vivre sans être agressée par les autres, par les conséquences de mes actes maladroits, sans remontrances, sans ton moralisateur, sans modèle de grande soeur. Je voudrais être moi sans me comparer sans cesse avec elle, sans me rabaisser en permanence. JE VEUX VIVRE !!!
Je veux être moi... Sans craintes, sans artifices, sans masque. Juste la Moi cachée derrière elle-même, derrière les faux-semblants qu'elle s'est créé.
L'Amarrée - Page 11
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Je ne suis qu'un anagramme
Catégories : Mots de Minuit -
Je crois que moi...
... Je ne sais pas être moi. Je voudrais tellement de choses, les voir, les faire, les vivre. Je voudrais faire disparaître le mot "chose", le faire bouillir dans la marmite qui me sert de tête et l'avaler. Je voudrais...
Non. Je veux.
Je veux être quelqu'un, une personne vraie, une personne qui ne soit pas moi, parce que je suis Personne.
Je ne suis rien, et mes yeux me brûlent de regarder Ailleurs, loin de ce Chemin tout tracé qui s'étend devant moi.
Je veux changer, devenir autrement. Je, "Elle" veut vivre.
Elle n'est pas moi et je veux être Elle.Ne me laissez pas être Moi.
Catégories : Autour de moi -
Du genre dépassé
J'ai cherché partout dans ma chambre (mon bordel) tout ce que j'ai écrit sur support papier. Et je me dis que c'est étrange, parce que je ne me souviens pas d'avoir autant écrit que ça. Un peu comme si j'étais somnambule, et que j'écrivais la nuit, sans le savoir. Mais je sais que ça vient de moi. Et que personne ne le lira. Ce n'est même pas parce que ça peut être personnel. C'est juste... passé. Du genre périmé, qui ne sert à rien d'autre qu'à remuer des sentiments que je veux oublier.
C'est bizarre. Je suis bizarre, et ça fait de moi quelqu'un à part. A part, et pas forcément dans le bon sens du terme; Peut-être trop à l'écart.
Je voudrais savoir dessiner...
Catégories : Autour de moi -
L'envoi
On ne se parle pas beaucoup, toi et moi. Je sais que les occasions sont pas trop au rendez-vous, que c'est la vie et tout ça. Mais merde ! Je sais pas si tu réalises, si ça t'arrive de ton côté, mais moi je suis larguée quand on me parle de toi ! Je ne sais plus rien de toi, à part l'essentiel, et même ça j'arrive à en douter ! C'est le cas pour la plupart de mes amis, je ne sais plus grand chose de leur vie, mais franchement, toi c'est pire.
Je te jure que je ne dis pas ça pour m'en plaindre, même si c'est pas l'envie qui m'en manque. Je te dis juste ça parce que je déteste ça. Parce qu'Aude et Fabien, mercredi soir, m'ont dit que les amis qu'ils pensaient garder longtemps, c'est ceux de cette année, ceux qu'ils se sont fait après le lycée. Parce que je les ai étonnés en disant que moi, c'était le contraire. C'était ceux d'avant le bac, ceux du lycée. Aude a eu un regard bizarre, comme si elle était gênée. Parce que je ne sais pas ce que tu en penses, parce que c'est peut-être un pur cliché, mais je me vois dans un coin alors que tout le monde s'en va.
C'est bête de ma part, cette peur que tout le monde s'en aille, cette envie continue d'exister aux yeux de ceux qui comptent pour moi. Je me dis que c'est humain, comme l'erreur. Mais des fois, je me sens pas très humaine... Je me sens surtout très égoiste de vouloir garder auprès de moi des gens qui n'ont pas besoin de moi.
Je ne sais pas ce qui va se passer, et j'en ai peur. Je ne sais pas comment tu vas réagir en lisant ces mots. Je ne sais pas ce que tu vas y répondre, et j'ai presque envie de ne pas recevoir de réponse. En fait, le mieux c'est que tu ne répondes pas. Je ne veux pas passer pour une fille qui ne sait pas vraiment ce qu'elle veut, sauf des choses qui sont impossibles. Même si c'est vraiment ce que je suis.
Je ne te demande rien, je te le jure. C'est encore un truc qu'il fallait que je te dise, un état de fait qui me crève les yeux mais dont j'ignore l'importance à tes yeux. Comme l'autre fois. Avant, j'avais l'impression que je pouvais tout te dire. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Pour être exacte, je n'ai plus personne à part mon cahier et mon stylo à qui je pourrais tout dire, et encore.
Je sais pas trop ce qui a changé : toi, moi, nous deux, nos vies... Peu importe en fait. Ya juste quelque chose qui m'a cousu la bouche, et qui t'a éloigné de moi. Je ne crois pas que cette situation changera un jour. Je m'y suis faite. Mal, mais je pense que ça ira. Mais il fallait que je t'en parle. Et pas au téléphone, sur msn ou en face à face. On est tous les deux nuls au télépnone. On se loupe fréquemment sur msn, et quand on s'y croise on se dit des banalités. On se voit tellement souvent que j'en pleurerais. Bref. Fallait bien que ça sorte. Une lettre, c'est bien, et si c'est électronique au moins je suis sûre que ça ne se perdra pas à la poste.
Je ne sais pas ce que tu en penses. Peut-être que tu t'en fous pas mal. Peut-être que tu le sais mais que c'est pas très important. Peut-être pleins de trucs. J'en sais rien. Mais j'm'en fous pas. Peu importe. C'est pas une engueulade. Si je te dis tout ça... C'est juste comme ça.
J'ai pas envie de t'envoyer ce mail. Mais si je ne le fais pas, j'vais m'en bouffer les doigts. J'ai sûrement écrit des choses que tu comprendras peut-être (encore un peut-être) d'une manière alors que c'est pas comme ça que je voulais l'exprimer. Mais si je me relis, je vais tout effacer.
Toi c'est les bref, moi les peut-être. Chacun son truc.
Ne me répond pas.Catégories : Autour de moi -
la défaite
le sentiment qui vous enveloppe si chaudement que vous vous y sentez non pas bien mais simplement à votre place.un fait, un moment, une chose, un mot, un souffle de vent peuvent l'amener, la faire venir, accourir. elle est là, elle attend patiemment.on se bat. on la combat, on cherche à sortir de là. mais elle ne lâche jamais vraiment prise. elle est patiente, elle sait qu'un jour ou l'autre, un instant ou un autre, vous l'appellerez, et elle sera là. parce qu'elle n'attend que ça. parce que c'est comme ça.on sait qu'elle existe. qui ne l'a jamais vue ? qui ne l'a jamais reconnue...Catégories : Mots de Minuit -
Pitié
- Tu me fais pitié.
- ...
Histoire d'un amour-propre piétiné. Histoire d'un orgueil démesuré. Histoire d'un comportement qui n'est pas désiré. Histoire de paroles regrettées. Histoire sans histoire, spectacle de marionnettes.
Envie de hurler. Envie de frapper. Envie de pleurer. Envie de tout changer, de tout effacer.
Larmes de honte. Larmes de rage. Larmes qui coulent quand c'est le sang qu'on voudrait voir couler. Larmes indésirées. Larmes que l'on doit sécher.Je n'ai rien pu dire en entendant ces mots. Ces quatre petits mots, qui séparément ne sont rien, mais qui, ensemble, peuvent me briser le coeur. Peu importent l'intention, le moment, le ton. Il ne m'importe que la personne qui a dit ces mots. Une personne que, même si je ne la comprends pas toujours, et que c'est pire encore pour elle à mon égard, j'aime profondément.
J'avoue avoir mal agi avant. J'avoue m'être comporté comme le pire des idiots. J'avoue, je demande pardon. J'ai fait mal, et je dois avoir mal en retour. C'est la loi du Talion. C'est comme ça. Mais mon bourreau ne pensait sans doute pas si bien réussir son office.
J'irais mieux. Je vais toujours mieux, c'est ainsi. Tout passe, me survole, se pose un instant, me broie le coeur et repart tranquillement. Tout. Qu'y puis-je ? Sans doute beaucoup. Mais je m'y refuse. Si j'attrapais tout ce qui passe et me fait mal, si je l'empêchais de repartir, que deviendrais-je ?Catégories : Autour de moi -
Pas d'écho
Aujourd'hui était une bonne journée. Ce soir une bonne soirée. Après ce soir, ce sera une mauvaise nuit. C'est comme ça pour trop de journées bien commencées et bien terminées, mais mal conclues.
On m'a dit que je n'arrivais pas à dire en trois mots ce que je voulais dire, que je n'abrégeais jamais. Je mets trop de passion lorsque j'ai une idée sur une question, mais si je ne mets pas de passion dans ces idées, je n'en mettrais jamais nulle part ! J'agace. J'ennuis. Mais je veux vivre !
Je veux dire ce que je pense, je voudrais qu'on m'écoute ! Mais on ne m'entend pas, on ne m'écoute pas. Je n'ai pas d'écho, rien qui me renvoit ce que je ressens. RIEN ! Personne n'accepte cette passion et ne montre de sentiment semblable. Ce n'est rien pour eux, un petit bout de vie qui passe et dont on garde un simple souvenir, peu important. Moi qui n'ai que peu de mémoire, je chérie tous les instants que je retiens, que mon esprit juge assez importants pour rester.
Je ne me sens vivre que dans ces moments-là ! Je ne respire que pour ces instants passionnés avec moi-même !
On ne me laisse pas ruminer, me renfermer sur moi-même et accepter. On m'oblige à tous laisser à vif, puis à tout oublier, comme eux veulent oublier. Je ne veux pas oublier ! Je veux pouvoir tout refaire dans ma tête et accepter les remarques, les réprimandes, tout ! Mais on ne me laisse pas ! On ne me comprend pas.
Que dire lorsqu'on ne sait pas quoi faire ? Que faire lorsqu'on ne sait pas quoi dire ?
On ne peut que laisser faire, et laisser dire. Laisser passer, retenir sa respiration, ses larmes lorsque c'est possible. Et laisser passer. Laisser courir. Toujours. Sans doute à jamais.
Je mets trop de passion ? D'accord, plus de passion. Je m'excite trop ? D'accord, je resterais placide. J'agace ? D'accord, je n'importunerais plus. On m'oubliera, puisque moi est quelque chose qu'on accepte pas. D'accord. Je signe. Je vends mon âme. Je troque mes sentiments. Je ne serais plus moi. Puisque vous ne l'aimez pas.Catégories : Autour de moi -
Dépendance
Lorsqu'on est dépendant, qu'est-ce que ça veut dire ? Dépendant de quoi ? De qui plutôt, dans mon cas. De toi.
La dépendance, c'est de ne plus pouvoir vivre sans quelque chose, de croire suffoquer lorsque ce dont on est dépendant nous manque, n'est pas là. C'est ce qui m'arrive en permanence. J'ai mal. Mal, d'abord, de ne pas exister à tes yeux plus qu'un petit peu. Mal, ensuite, d'être dépendante de toi, parce que je sais que c'est sans espoir. Que ça ne sert à rien d'espérer.
Mais pourtant...
Je pourrais mourir pour un seul de tes sourires, un seul de tes regards. Je me sens fondre lorsque soudain je suis dans la ligne de tes yeux, lorsque tu me voies. Je me sens vivre et mourir en même temps lors de ces petits instants d'éternité que tu m'offres. Mon coeur a envie d'exploser, à la fois de bonheur et de souffrance.
Tu sais, j'ai entendu une phrase dans un film : "Je ne vais pas te dire que je ne peux pas vivre sans toi, parce que je le peux, mais c'est juste que je n'en ai pas envie."
Cette phrase, elle est vraie et fausse à la fois, du moins pour moi. Parce que je ne peux vivre sans toi, et je n'en ai pas envie non plus. Je suis accro. Accro à une drogue douce, mais mortelle quand même. Je n'arrive pas à décrocher, et tu ne m'y aides pas tu sais.
Mais tant pis. A toutes petites doses, le poison de la dépendance m'a envahi, et il n'a pas l'air de vouloir s'en aller.
Je voudrais tellement te dire...
Ne me laisse pas. Ne m'oublie pas. Ne m'abandonne pas. Je t'en prie. Je t'en supplie. Moi j'ai besoin de toi. Juste un sourire, un simple regard. C'est tout ce que je te demande. D'exister à tes yeux. D'exister, tout simplement. Je veux vivre à côté de toi, à défaut de vivre en face de toi. J'ai envie que tu me parles, qu'il n'y ait que moi dans ton univers, et que toi dans le mien. Mais tu n'es pas à moi, tu es au monde.
Tu existes pour les autres et pour toi-même, mais pas pour une seule et unique personne. Quand bien même cela est arrivé et arrivera encore un jour, ce n'est pas moi que tu choisiras. J'ai mal, mais tu ne le vois pas. Je le cache, parce que ton sourire et ton regard seraient différents si tu le savais. Si tu ouvrais les yeux, j'aurais mal, d'une manière brutale, et cruelle. Je préfère mourir à petit feu, avec ton sourire amical dans les yeux et dans le coeur, plutôt qu'un refus.
Tu sais ce qu'est l'espoir ? C'est la pire chose au monde, parce que c'est ça qui me tue. Et parce que je sais qu'il est vain d'espérer. J'ai besoin de toi ! J'ai besoin d'exister, même si peu, dans ton univers. Laisse-moi vivre près de toi. S'il te plait...
Mais si je te le disais... Si j'avais le courage... Ou plutôt la lâcheté de tout t'avouer, de te dire que chacune de mes pensées est pour toi, que je n'envisage rien sans toi. Je suis dépendante de toi. Tu peux me tuer dès que tu le veux, parce que je mourrai si tu m'ignorais. Exister à tes yeux. Si jamais le peu que j'ai m'était enlevé, je ne pourrais plus sourire. Je ne pourrais plus vivre.
Alors... Je t'aime en silence.
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Les mots et les maux
Je suis assise inconfortablement. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne fais rien pour éviter les fourmis dans les jambes, les picotements désagréables, le mal aux yeux et à la tête. L'écran est trop près, le sol trop dur. Je m'en fous. Je lis. Mes yeux pleurent de fatigue, mais je les force à continuer, à suivre et déchiffrer ces mots qui éveillent quelque chose en moi, quelque chose que je veux vivre en entier, et que la fatigue ou l'inconfort ne pourront pas me faire quitter.
Je ne pourrais pas me lever demain sans avoir des douleurs dans tout le corps. Mais tant pis. Les mots résonnent en moi. les mouchoirs s'accumulent, mes larmes ne tarissent pas. Larmes de bonheur de lire de si belles choses, larmes de peur que quelqu'un vienne et interrompte ce moment que je ne veux pas voir, sentir se briser.
Il fait noir. J'écoute, l'oreille tendue, les bruits de la maison. Je soupire de soulagement, rien ne bouge. Je vais pouvoir continuer. Le silence de la nuit est la musique des mots que mes yeux suivent, sur ce rectangle de lumière, oeil aveugle qui me rend aveugle. Encore, encore de ces mots fantastiques qui deviennent une drogue. Je suis là, dans ces mots, dans ces phrases, au milieu des ces idées claires ou embrumées, qui prennent toutes toutes un sens dans ma réalité.
Encore de ces mots de minuit passé, de cette envie de bailler qu'on réprime, qu'on garde cachée. Encore de ces mots qui me rélèvent des pensées, un lieu avec le dehors et ce qu'il faut tenter.
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Bleu
Bleu… Tous les bleus du monde défilent devant mes yeux…
Bleu clair, bleu pastel, bleu turquoise, bleu outremer, bleu ciel, bleu foncé, bleu électrique, bleu cobalt, bleu marine, bleu nuit, bleu de Chine, bleu gris, bleu-vert, bleu violet... Bleu, tout simplement…Bleu, la couleur de tes yeux. C'est comme un phare dans les ténèbres où je me suis enfoncé. Continue de me regarder. Tant que tu le feras, je ne serais plus perdu. Tu as tracé le chemin que je dois suivre pour te retrouver, je sais qu'au bout tu y seras.
Tu me manques tellement. C'est si dur de vivre sans toi. Je sais que si tu me regardes suffisamment longtemps, je sortirais de là et je te rejoindrais. Je marche sur la route qui m'amène vers toi. J'ai tellement hâte de te voir, de te toucher, de te sentir près de moi. J'ai tellement hâte de me retrouver dans tes bras, dans mon refuge. J'y suis protégé de tout. Il n'y a que toi qui compte, quand je suis contre toi.
Tes yeux m'ont tellement manqué. Cette couleur inoubliable, j'avais peur de ne jamais la revoir. J'avais peur que cette chaleur dans tes prunelles, ce feu qui me réchauffe si bien, ne soit qu'un rêve. Mais non. Elle est toujours là, cette étincelle de vie, cette étincelle dont je n'aurais jamais du douter. Je me noie dans la mer que forment tes yeux. Tes si beaux yeux que je ne me lasserais jamais de contempler.
Je vois le bout du chemin. Très bientôt, je te retrouverais. Et nous ne serons plus jamais séparés. Plus jamais.
Peu importe le reste du monde. Nous construirons notre propre vie, loin de ceux qui pourraient nous faire du mal, loin de ceux qui voudraient nous séparer. Nous construirons un monde où il n'y a que toi et moi. Un monde en bleu.
Le bleu de tes yeux…
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Machine qui rêve
La campagne de câlins gratuits contre le sida... http://www.inpes.sante.fr/index.asp?page=30000/actus2007/005.htm
Machine qui rêve
Un son, long, doux, rythmé.
- Où suis-je ?
Quelle question idiote. Il n'y a personne pour y répondre.
- Comment suis-je arrivé là ?
Autre question idiote. Peu importe le comment. Seul compte le pourquoi. Dans cet endroit inconnu, la seule chose qui importe, c'est ce que tu dois y faire.
Ne te pose plus de questions. Trouve des réponses. Avance. Combat. Et peut-être atteindras-tu ton but. Peut-être pourras-tu vivre un jour. Deviens fort. Quitte cet endroit. Vis.*Maman... Tu crois que le bébé m'entends ?*
Un son, long, doux, rythmé. Un coeur qui bat.
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Automne
Souffle, souffle le vent. Volent, volent les feuilles. Moi, je tourne, au milieu de la tornade rouge de l'automne.
Le visage tourné vers le pâle soleil de la saison, les bras écartés, je tourne avec le vent. Je ne peux pas, je ne veux pas m'en passer. Ce serait bien trop douloureux. Je n'aime pas la douleur. Alors lorsque le vent se met à souffler, emportant les feuilles tombées avec lui, je sors et je rentre dans leur danse qui emporte la douleur.Le vent fait revivre les feuilles mortes, quelque soit leur forme ou leur couleur, et je revis avec elles.Lorsque mes habits claquent avec lui, lorsque mes cheveux volent avec lui, lorsque les feuilles m'entourent et me font entendre leur doux bruissement, je me sens bien.On a cherché à m'éloigner d'eux. Ca fait mal. Très mal. Trop mal. Je ne survivrai pas à l'hiver. Je m'éteindrai en même temps que la tornade rouge.Jaune, orange, rouge, ocre, brun, seules les couleurs de l'automne ont trouvées grâce à mes yeux. Je ne survivrai pas au blanc de l'hiver, pas plus qu'au bleu de l'été, pas plus qu'au vert du printemps.Le vent est mon ami. Mon confident. Le gardien de mes secrets. Quand j'ai besoin de me confier, le vent m'acceuille, m'entoure, m'accompagne. Il souffle assez fort pour empêcher quiconque d'entendre mes secrets.Le manège qui m'entraîne s'arrête peu à peu. Je voudrais qu'il ne s'arrête jamais. Il me fait oublier tout ce qui m'entoure, pour ne me laisser en mémoire que la tornade.La douceur de l'air m'envahit. Quand l'automne s'éteindra, je partirais avec elle.Je tourne, encore, toujours.Le soleil réchauffe mon visage envahi par les couleurs de l'été indien.Le vent souffle, me rafraîchit, me fait tourner plus vite. Il m'encourage, m'aide, me conseille, me console.Les feuilles volent, me soutiennent, m'emportent dans leur danse joyeuse et colorée.Je tourne, encore, toujours. Je n'arrêterai de tourner que lorsque le vent et les feuilles feront silence.Mais le temps du silence n'est pas encore venu. Alors je tourne, encore, toujours...
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Tout ce que vous avez toujours désiré
* - Qu'est-ce que vous voulez ? *
* - Tout. *Enfant, tu as rêvé que tu étais un héros, qui sauve le monde et a tout ce qu'il veut, qui est si important que tout le monde est autour de lui.
Adolescent, tu as eu ce que tu voulais, mais tu aurais voulu ne rien avoir, parce que tu n'étais rien, du moins à tes yeux, et que tu ne regardais pas plus loin.
Adulte, tu as cherché à vivre comme il faut, pour racheter tes fautes passées que rien ne peut effacer, même le plus grand de tous les pouvoirs, celui que tu aurais pu avoir.
Plus tard, tu as réalisé que tout ce que tu voulais, c'était quelqu'un pour t'aimer. Que ce que tu avais toujours désiré, c'était quelqu'un qui te regarderait avec des yeux neufs, sans préjugés, qui te connaîtrait et ne te quitterait jamais.
Et puis, tu t'es retourné, et tu m'as regardé. Tu as vu combien je t'aimais. Tu as vu notre ressemblance, notre désir commun de cet amour simple et innocent après tant de haine.
Tu t'es retourné, et tu as réalisé que ce que tu avais toujours désiré, tu l'avais déjà, et que tu ne t'en étais toujours pas lassé.
Nous avons alors commencé à explorer ce que nous avions toujours désiré seuls, ce que nous avions découvert ensemble, ce que l'homme cherche toujours : le bonheur.Catégories : Originales -
L'Appel
- Allo ?
- C'est moi.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Je ne sais pas.
- Qu'est-ce que tu veux ?
- Toi ?
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Baignant dans la lumière artificielle
C'est une représentation, un spectacle. Dont tu es l'acteur principal. Tous te regardent, mais personne ne te voit. Tous t'entendent, mais personne ne t'écoute. Sauf moi. Moi que tu ne vois pas. Tu fais comme ton public, tu me regardes à peine. Tu sais que ça fait mal ?
Tu es sous les projecteurs. Une lumière crue et morte t'entoure. Comme si le soleil n'allait jamais voir ton visage, remplacé par des projecteurs. Tu baignes dans une lumière artificielle qui n'est pas pour toi. Tu t'éteins dans cette lumière qui te donne un teint cadavérique, un teint qui n'est pas le tien. Sors de là ! S'il le faut, retourne à l'obscurité ! Tu te fais dévorer, il faut que tu fuies ! Ce n'est pas la bonne lumière qui t'entoure. Tu n'es pas un papillon, et quand bien même tu en serais un, tu n'es pas attiré par la lumière, mais par un substitut qui aspire ta vie.
Arrête ! Je t'en prie...
Entouré par une masse humaine mouvante, une jeune fille aux yeux bleus fixe un jeune homme aux yeux violets qui chante. La première n'est qu'une amie d'enfance qui cherche à se faire aimer autant qu'elle aime, et ne veut que protéger l'autre. Le second ne voit que l'adoration d'une foule, sans voir qu'il n'est qu'un symbole remplaçable.
Un instant le monde se fige. Et dans la lumière artificielle brille l'amour, tout l'amour d'un monde égoïste et tout l'amour d'une femme impuissante face au monde. Dans la lumière des illusions, l'unique perdra toujours face à la multitude. Parce qu'une lumière artificielle ne peut qu'éblouir, pas éclairer.
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