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L'Amarrée - Page 8

  • Alone... lone... one...

    Elle est toute seule à la maison. Ses parents sont partis, sa soeur aussi.
    La porte de sa chambre est ouverte sur le couloir sombre qui d'habitude est éclairé, parfois bruyant, toujours vivant. Il paraît mourant aujourd'hui.
    Elle a du travail. Elle n'avance pas.
    Elle est allongée sur son lit, dans le noir, le visage éclairé par l'écran de son ordinateur. Elle fait une grimace. Elle n'est pas jolie.
    Elle a envie de voir des gens, de bouger, de rire et de parler. Mais ça n'arrivera que demain soir, quand sa soeur rentrera.
    Alors, tout ira bien.

  • Homeworks

    Je sais... Je sais qu'il faudrait que je travaille, après tout c'est ce qu'on attend de moi, un devoir, un rapport, des révisions... Mais je n'arrive pas à m'y mettre. Ya toujours quelque chose qui me dit "non, ça va, t'as encore le temps", et le résultat c'est que je fais tout à la dernière minute, dans l'urgence.
    Le pire, c'est que ça me plaît ce genre de stress.
    Je suis vraiment une fille normale ?

    Catégories : Autour de moi
  • A un de ces jours sans doute

    Ma dernière arrière-grand-mère est morte cet après-midi.
    Je n'ai plus d'ancêtre. C'est fini. Je ne descend plus de personne au-delà de mes grands-parents.
    Ca me fait un trou.

    Bonne année.

    Catégories : Autour de moi
  • Christmas

    On fait tout un foin à propos de Noël.
    Ouais, c'est complètement capitalisé maintenant, ya plus d'esprit de Noël, juste de la consommation, etc, etc...
    Ok, le père noël n'existe pas. Il était même pas rouge avant. Merci Coca-Cola pour avoir changé le vert de Santa Claus en rouge pétant de papy noël qui doit forcément avoir un gros ventre.
    Ok, ya plus grand monde qui va à la messe de Minuit.
    Ok, ya aussi plein d'autres choses du même genre.
    Mais chez moi, c'est une soirée spéciale où on mange des trucs dont on s'approche pas pendant l'année, on s'offre des cadeaux mais simplement parce qu'on adore voir que ça plaît et qu'on s'est pas cassé le c** pour rien (on s'en offre plein, même quand ya aucune raison), et on rigole beaucoup aussi.
    Noël, c'est juste ça pour moi : une soirée où on se lâche comme jamais.
    Alors dites ce que vous voulez, mais pas devant moi.

    Catégories : Autour de moi
  • Fear

    Elle n'a pas envie de dormir. Enfin, si, mais elle ne veut pas. Le sommeil lui fait peur. Tous les soirs elle lutte pour ne pas fermer les yeux, et elle préfère sombrer vite et sans le sentir, plutôt que d'avoir mal à la tête de fatigue et de savoir qu'elle est en train de s'endormir.
    Et pourtant, la journée elle aime bien ça, sommeiller, avoir du mal à garder les yeux juste entrouverts, alors pourquoi tous les soirs elle repousse encore plus l’heure d’aller se coucher ?
    Elle n’a peur du noir. Elle en porte toute la journée. Sous son lit, il y a quelque chose qui lui chatouille les pieds quand elle dort. Elle ne lui a pas donné de nom. Sinon il existerait vraiment.
    Elle n’en parle pas. C’est une peur d’enfant, et aux yeux du monde elle est adulte. Mais ce qui se cache au milieu des moutons de poussière lui enlève tous ses anniversaires, ou presque, et le soir elle n’a plus que 5 ans…

    Catégories : Autour de moi
  • L’empire des Gueux

    Nous vivons au fond de tout. Au bout de la vie. Et nous régnons sur nos terres aussi jalousement que les seigneurs de ce monde, ceux qui vivent à la lumière. Nous n’en avons pas besoin. Nous sommes différents. Tantôt Cour des Miracles, tantôt Misérables, souvent oubliés, toujours rejetés.
    Mais nous avons toujours été là, sous leur nez, leurs murailles, leurs vies. Nous nous contentons de peu, de restes, et peu nous importe parce que nous sommes là. Nous tenons notre place, et nous savons que rien de pourra nous en déloger. Nous y sommes bien accrochés, autant par les poux que par ce que nous y avons vu. En essayant d’en sortir, nous ne ferions que fermer les yeux et nous boucher le nez. Et puis rien ne défait les habitudes d’un peuple. Ça nous est impossible. Sauf si...

    Catégories : Originales
  • Visage

    Je voudrais pleurer. Je me sens un peu abandonnée.
    J'avais pensé... J'ai cru que...
    Mais j'ai peut-être eu tort.
    Chuis qu'une gamine.
    Ils me disent que j'ai l'air d'avoir cinq ans de moins qu'en vrai.
    J'ai une double face. Ils n'ont jamais vu ce qui était caché.
    Sauf un. Et il m'a rejeté.

    Je suis trop petite. J'ai un caractère de merde.
    J'ai besoin qu'on sache que j'existe.
    Je veux vivre pour ceux que j'aime.
    J'ai peur à chaque minute, à chaque seconde qui passe.
    J'ai peur qu'on m'oublie.


    L'enfer, c'est les Autres ? Nan. L'enfer, c'est moi qui le créé. Et je ne demande qu'à le céder, même au rabais.

    On ne doit pas garder en soi l'envie de rire, c'est comme perdre son humanité.

    Catégories : Autour de moi
  • L'hiver est là

    Un mal à la tête.
    Une douleur sourde.
    Un élancement, une sorte de barre en travers du front qui empêche toute réflexion.
    Des gestes qui deviennent plus hésitants.
    Des mains qui tremblent de fatigue.
    Des jambes qui ne supportent plus le poids d'un corps lourd.
    Des oreilles qu'on voudraient boucher en permanence.
    Des pensées fuyantes, glissantes, qu'on a du mal à fixer.
    Les dents s'entrechoquent, c'est le seul bruit qui résonne dans la nuit.
    Des yeux hagards, perdus, sans point d'ancrage.
    Un souffle erratique, trop rapide.
    Une envie de hurler, mais sans cesse refoulée parce qu'elle ferait trop de mal, parce qu'elle déchirerait la gorge.
    Une soif de sommeil jamais satisfaite, car la nuit est froide.
    On ne sait comment se réchauffer lorsqu'on est seul, et lorsqu'on a rien d'autre que soi-même.

  • Sick

    Pourquoi, quand on est malade, on a toujours un goût dans la bouche qui ne disparaît jamais, quoi qu'on mange, boive, ou pense ?

    Catégories : Autour de moi
  • Réponse

     Je ne suis pas une fée. Je n'ai pas de pouvoirs, hormis celui de faire sourire ceux que j'aime. Ce n'est même pas un pouvoir, c'est ma nature, ma raison d'être.
     J'ai choisi d'aimer sans retour, avec toute les petites forces dont je dispose. Elles sont rares et précieuses. Mais je vis, et parce que je vis, j'aime. J'ai souvent refusé de vivre, parce que j'avais personne à aimer. Mais j'ai trouvé, alors j'avance. Toi aussi n'est-ce pas ? Cherche-tu encore ?
     Petit homme au coeur d'enfant, tu es comme une lumière dans les ténèbres. As-tu idée du bien que tu fais autour de toi ? Moi je le sais. Ouvre-les yeux, et tu grandiras.
     Comme toi, j'ai peur de grandir. J'ai sur moi un bijou qui me rappelle le temps qui passe, et grâce à lui, je peux me dire que j'ai un avenir. Je n'ai pas encore le même âge que toi, mais j'ai les mêmes pensées. Que va-t-il se passer ? Serais-je seule ? Entourée ? Solitaire ou aimée ?
     Je ne sais pas. Mais j'ai confiance en ce que je ressens. Mes sentiments sont le fil rouge sur lequel j'ai bâti mon existence, et je le suivrais jusqu'à ce qu'il devienne noir et que je meure. Aujourd'hui il a la couleur du sang, rouge et vivant, et j'avance. J'aime.
     Tu me connais, mais sais-tu qui je suis ? Je sais qui tu es, mais est-ce que je te connais vraiment ? Ne réfléchis pas trop. Avance. Laisse-toi porter par le courant, et vis.
     Je regrette de n'avoir lu ce que tu as écrit qu'aujourd'hui. J'aurais aimé que tu me parle, mais je ne suis pas assez proche de toi pour que tu le fasse. C'est dommage, j'aurais aimé t'aider. Je te souhaite d'oublier tes incertitudes, car tu es précieux pour qui te connait.  Vis, et grandis. Tu oublieras peut-être un peu de tes questions.
     Si le monde dans lequel tu évolues te dépasse, ferme les yeux, et dis-toi que c'est à toi de le dépasser. Tu as le pouvoir de faire vivre le monde, et non pas le contraire ! Trouve un point d'ancrage, une personne, un souvenir, un lieu, un sentiment. Et construis-toi autour.
     On ne peut pas prédir l'avenir. Le futur d'une personne n'appartient qu'à cette personne. Un avenir, ça se construit, et ça se vit. Le temps avance, et il est impossible de reculer. Tu le sais. Alors accepte-le, et dompte-le.
     On peut changer, mais celui qu'on était avant est toujours là. Il fait partie de nous. Changer n'est pas une réponse. Evoluer en est une. Du moins je le crois. Tu n'as même pas 20 ans, et déjà la nostalgie de ton âme d'enfant... Mais l'enfant que tu étais est toujours là ! Au fond de ton coeur, il attend que tu vienne le chercher.
     J'ai écrit comme j'ai pensé, comme je vis, sans réfléchir, sans me relire. Et j'avance. J'espère ne pas t'avoir dit des choses que je devrais regretter. J'espère que tu trouveras des réponses. J'espère de tout mon coeur que tu accepteras de grandir, parce que le faire seule, c'est douloureux pour moi. Dis, tu m'accompagnerais ?

     à un ami trop loin mais quand même présent quand il le faut pour moi. à celui qui s'oublie de l'intérieur, qui tremble devant le miroir. à toi dont j'ai lu les mots il y a si longtemps, à toi que je voudrais sans cesse réconforter, prendre dans mes bras.
    Bientôt, on se reverra mon grand. Tu sais déjà quand.

  • Les yeux du père

    Aujourd'hui c'était... un jour bizarre, parce que l'ambiance dans ma tête était pesante. La légèreté que j'espérais n'était pas là. Il a fait froid toute la journée.
    J'attendais quelque chose que je n'ai pas eu.
    Nouvelle vue, nouvelles lunettes, évidemment. Sinon je vois rien.
    Mon père devait passer les prendre. Il a oublié. En soi, c'est pas grave, je les aurais demain soir. Ouais. Mais je les voulais avant. Caprice d'enfant, je sais. C'est idiot. C'est humain je crois.
    J'étais déçue. Par ma journée, par cet oubli, par ma faute.
    Je n'ai pas réussi à lui demander pardon de m'être mise dans un état pareil alors que ce ne sont que des lunettes.
    Je crois que je ne vais pas beaucoup dormir ce soir.

    Catégories : Autour de moi
  • Vanity

    La vanité.
    C'est l'orgueil des pauvres et des rêveurs, un peu comme un feu de joie qui brûle, et dont les étincelles allument des petits brasiers tout autour, et dont quelques flammèches s'enfuient, soit pour se perdre et mourir dans la nuit qui s'agite, soit pour aller allumer les feux d'artifice disposés et prêts à partir illuminer le ciel étoilé.
    La vanité est un grand mot. C'est le féminin de l'orgueil, mais pas un des pêchés capitaux. C'est un trait de caractère très commun, l'envie de se montrer autrement que ce que l'on est vraiment, juste parce qu'on pense que l'on y a droit.
    La vanité, c'est une histoire qui a construit et détruit plus d'empires, de royaumes et de civilisations que la religion.
    La vanité, c'est l'Humain.

  • Trou noir

    Il y a une chose en moi que je ne sais pas si je dois aimer ou détester.
    Ma capacité à oublier.
    A perdre au fond de mon esprit les mots, les regards et les instants qui font se déchaîner la raison.
    A mutiler ma mémoire en mettant de côté les plus beaux moments de ma vie.

    Ma capacité à devenir quelconque, perdue dans la masse, et à m'y sentir aussi bien que malheureuse, parce que j'y suis seule et entourée à la fois. Parce que je n'ai ni remords ni regrets.
    J'ai oublié.

    Catégories : Mots de Minuit
  • Idée qui passe et qui trépasse

    Encore une.
    "Pour pouvoir construire des châteaux en Espagne, il faudrait déjà savoir parler espagnol, ou alors recruter de la main d'oeuvre ailleurs. Qui a dit qu'on respectait les nations déjà ? Oh, oui, un illustre inconnu."
    Il va falloir penser à se diversifier.

  • Echo

    Vous connaissez la légende de la nymphe Echo ? Les histoires d'amour finissent mal, en général, et ce depuis que le Monde est Monde.
    En tout cas depuis bien avant la chanson, depuis les Métamorphoses d'Ovide (43 avant J.C - 17 aprés J.C.) , au moins.
    Surtout quand l'histoire est unilatérale, telle la passion d'Echo pour Narcisse.

    "La nymphe qui ne sait ni se taire quand on lui parle, ni parler la première, celle qui répète les sons".
    Echo, brûlée de désir, qui répète les paroles de Narcisse.
    Echo, rejetée par l'être aimé, se laisse dessécher, jusqu'à ce qu'il ne reste d'elle que la voix, et les os sous la forme d'un rocher.

    Ces mots ne sont pas de moi. Ils ne le seront jamais, combien même je les répète, hurlements ou murmures. L'écho est sinistre ou accueillant, selon la lumière et les ombres dont il peut, simple voix, sortir pour répondre au bruit de nos pas.

    Tout est un (Abraham)
    Tout est amour (Jésus Christ)
    Tout est sexuel (Sigmund Freud)
    Tout est économique (Karl Marx)
    Tout est relatif (Albert Einstein)