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  • Brûlure

    J'ai chaud...
    L'air est poisseux, collant, trop lourd à supporter. Je respire difficilement. J'ai mal, j'ai mal. Je voudrais bouger, trouver de l'air, souffler, vivre en liberté. Mais la chaleur est partout, elle est collée sur mes joues, sur mon corps. Mon coeur bat trop fort, la chaleur qui me parcourt s'est introduite partout. Je n'en peux plus. Je suis coincée.
    J'ai chaud... Ca me brûle...
    J'espère que l'Enfer est froid.

    Catégories : Autour de moi
  • Faut-il vraiment donner des titres à tout ? Ne peut-on pas accorder l'anonymat, au moins une fois ?

    Il suffit d'une seconde pour détruire ce qu'en une vie on arrive à créer.
    J'ai aimé, je n'aime pas, peut-être que j'aimerais.
    L'écho d'un espoir frustré hante tous les jours les coeurs brisés.
    Des mots décousus, embrouillés par les larmes versées.

    Peu importe que je ne l'ai jamais vu.
    Peu m'importe de ne connaître ni son nom ni son univers.
    Peu m'importe de m'en faire une idée et d'en être déçue.
    Je n'ai pas besoin de le voir pour croire en lui.

    Parfois la vie a besoin du silence d'une âme chagrinée.
    Parfois elle veut montrer ce que l'on cherche à cacher.
    Parfois elle demande des cris, des hurlements.
    Toujours, elle nous laisse le Temps.

    Catégories : Mots de Minuit
  • Le chewing-gum

    C'est peut-être une métaphore étrange, mais je crois, après mûre réflexion, que les Hommes sont en chewing-gum. Surtout les hommes. Surtout certains. Ils se reconnaîtront peut-être, parce que leur coeur est fait en quelque chose de trop ressemblant à cette matière chimique que nous malaxons tranquillement, jour après jour, que nous mélangeons avec notre eau, avec notre vie.
    Ca colle. Ca s'accroche aux doigts qui veulent la retirer de la caverne tranquille où ça existe enfin. Ca veut par tous les moyens y rester, mais ça n'y peut rien, et ça se retrouve coincé quelque part, caché, parce que ça fait honte aux hommes de l'abandonner. De la molle liberté ça passe à la dure captivité. Ca ne peut plus bouger.
    Ca existe le temps qu'on lui donne. Mais ce n'est pas bio-dégradable. C'est là, toujours, et c'est bien collé.

    Les Chewing-gum sont immortels.

  • Je te vois

    Je te vois. Enfin. Tu me tournes le dos, comme si tu ne m’avais pas entendu arriver. Pourtant, gravir la pente m’a pris beaucoup de temps, et dans ma précipitation, j’ai fait beaucoup de bruit. Tu fais craquer ton cou. Tu passes ta main dans tes cheveux, avec ce geste qui me fait sourire à chaque fois. Le vent te décoiffe, ton geste n’a servi à rien. Mais j’aime quand tu le fais, et comme pour me faire plaisir, pour me remercier d’être là, tu le refais.

    Je sais que tu sais que je suis là. Tu m’as appelée, tu m’as demandé de venir, et en entendant dans ta voix la lassitude que je saurais reconnaître même en étant sourde, j’ai couru. Je n’ai pas d’endurance, mais pour toi j’ai couru. Et je t’ai trouvé.

    Tu étends les bras. Tu veux t’envoler ? Mais tu n’es pas un oiseau, juste un homme. Tu ne peux pas voler, tu n’as pas d’ailes. Tu tournes la tête sur le côté, et tu m’as dans les yeux. Tu m’as vue, tu me regardes. Et tu souris. Avec ce sourire si beau, tellement innocent, que tu veux donner à tout le monde et qu’il m’aurait tant plu de garder pour moi toute seule, tellement il m’est précieux. Alors je réalise que je me suis trompée.

    Tu as des ailes. Personne ne les voit, mais je sais qu’elles sont là. Le soleil les a fait apparaître, afin que je comprenne. Tu es un ange. Et tu le sais. Mais jamais tu n’en as abusé, jamais tu n’as voulu faire du mal, et tu t’es mis au service du monde. Monde qui ne réalise pas ce qu’il te fait lorsqu’il ne te sourit pas en retour de cet éclat d’innocence.

    Tu es tourné vers moi maintenant. Tu t’avances vers moi, et tu m’apportes ce sentiment de protection, de chaleur, de bonheur que toi seul peux me donner en me prenant dans tes bras. Et tu me dis que tu dois t’en aller. Je sais. Mais je ne veux pas. Ne me quitte pas. Je t’en prie. Je t’en supplie. Mais tu ne peux pas. C’est impossible. Alors je ferme les yeux, après t’avoir regardé de tout mon saoul, après avoir bu ton image. Et je te laisse t’en aller. J’ai peur. J’ai mal. Je ne veux pas !

    Tu es retourné près du bord de la falaise. Tu étends les bras. Tu veux, et tu vas t’envoler. Mais tu sembles hésiter. Tu me regardes du coin de l’œil. Et tu te mets dos à la falaise, pour tomber et profiter du ciel avant de partir. Et comme dans le plus cliché des clichés, tu tombes à la renverse, et je cours vers toi. Je ne réfléchis pas, je n’y arrive pas. Mes jambes me portent vers toi, et à mon tour je saute. J’atterris dans tes bras, et tu me souris comme si tu avais toujours su que je te rejoindrais. A travers mes larmes, je vois que tu es heureux. Alors je le suis moi aussi. Et si j’ai peur, je suis avec toi. C’est tout ce qui compte.

    Catégories : Originales
  • Aujourd'hui...

    On est encore, pour quelques minutes, le 07/07/07.
    Des tas de gens ont pensé qu'aujourd'hui était jour de chance. Je trouve ça étrange, le fait que les nombres aient une telle importance dans l'esprit des hommes. Après tout, ce sont eux qui les ont créés, non ?
    L'espèce humaine doit être mégalomane...

    Catégories : Mots de Minuit
  • Pourquoi ?

    Je me pose des questions, en ce moment plus que n'importe quand.
    J'ai du temps, ces temps-ci.
     
     
    Pourquoi ? Pourquoi est-ce que tu crois que je peux comprendre ? Qu'est-ce que tu as vu en moi qui t'as fait ouvrir ton coeur, montrer tes sentiments aussi fortement ? Je n'ose pas te demander directement, parce qu'à travers l'écran tu me verrais rougir de gêne. Je ne doute pas de toi. Seulement de moi. Aide-moi.
     
    J'ai l'impression qu'il y a quelque chose là-dedans, dans ma tête ou dans mon coeur, qui veut sortir, hurler des mots que je ne connais pas, et retourner se tapir au plus profond de moi.
    Je veux savoir ce que cette chose veut dire, parce que c'est sans doute ce que je suis. 

    Catégories : Mots de Minuit