J'ai pensé, des mois, des années
durant lesquels, j'ai réalisé que je ne savais rien
que je n'étais rien, que je ne voulais rien.
J'ai cru, en quelque chose qui s'est brisé.
J'ai détesté cette vie, mes actes et mes pensées.
J'ai rêvé ce monde tel qu'il l'était, et j'ai pleuré.
On se sent différent et humain
mais on est seulement étranger dans un bain
de sang, de misère et de hurlements
qu'entretient ce monde en tournant.
Ces mots qui me viennent, qui tournoient dans mon esprit tordu, je refuse de les laisser disparaître dans les profondeurs de ma mémoire engourdie, parce que je dois alors en porter le deuil, même si je ne les apprécie pas. Ils sont en moi pour une raison, parce qu'il faut qu'ils soient là. Et même si je ne comprend pas, je ne veux pas me sentir seule en les laissant mourir au fond de moi.