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  • Du genre dépassé

    J'ai cherché partout dans ma chambre (mon bordel) tout ce que j'ai écrit sur support papier. Et je me dis que c'est étrange, parce que je ne me souviens pas d'avoir autant écrit que ça. Un peu comme si j'étais somnambule, et que j'écrivais la nuit, sans le savoir. Mais je sais que ça vient de moi. Et que personne ne le lira. Ce n'est même pas parce que ça peut être personnel. C'est juste... passé. Du genre périmé, qui ne sert à rien d'autre qu'à remuer des sentiments que je veux oublier.

    C'est bizarre. Je suis bizarre, et ça fait de moi quelqu'un à part. A part, et pas forcément dans le bon sens du terme; Peut-être trop à l'écart.

    Je voudrais savoir dessiner...

    Catégories : Autour de moi
  • L'envoi

    On ne se parle pas beaucoup, toi et moi. Je sais que les occasions sont pas trop au rendez-vous, que c'est la vie et tout ça. Mais merde ! Je sais pas si tu réalises, si ça t'arrive de ton côté, mais moi je suis larguée quand on me parle de toi ! Je ne sais plus rien de toi, à part l'essentiel, et même ça j'arrive à en douter ! C'est le cas pour la plupart de mes amis, je ne sais plus grand chose de leur vie, mais franchement, toi c'est pire.

    Je te jure que je ne dis pas ça pour m'en plaindre, même si c'est pas l'envie qui m'en manque. Je te dis juste ça parce que je déteste ça. Parce qu'Aude et Fabien, mercredi soir, m'ont dit que les amis qu'ils pensaient garder longtemps, c'est ceux de cette année, ceux qu'ils se sont fait après le lycée. Parce que je les ai étonnés en disant que moi, c'était le contraire. C'était ceux d'avant le bac, ceux du lycée. Aude a eu un regard bizarre, comme si elle était gênée. Parce que je ne sais pas ce que tu en penses, parce que c'est peut-être un pur cliché, mais je me vois dans un coin alors que tout le monde s'en va.

    C'est bête de ma part, cette peur que tout le monde s'en aille, cette envie continue d'exister aux yeux de ceux qui comptent pour moi. Je me dis que c'est humain, comme l'erreur. Mais des fois, je me sens pas très humaine... Je me sens surtout très égoiste de vouloir garder auprès de moi des gens qui n'ont pas besoin de moi.

    Je ne sais pas ce qui va se passer, et j'en ai peur. Je ne sais pas comment tu vas réagir en lisant ces mots. Je ne sais pas ce que tu vas y répondre, et j'ai presque envie de ne pas recevoir de réponse. En fait, le mieux c'est que tu ne répondes pas. Je ne veux pas passer pour une fille qui ne sait pas vraiment ce qu'elle veut, sauf des choses qui sont impossibles. Même si c'est vraiment ce que je suis.

    Je ne te demande rien, je te le jure. C'est encore un truc qu'il fallait que je te dise, un état de fait qui me crève les yeux mais dont j'ignore l'importance à tes yeux. Comme l'autre fois. Avant, j'avais l'impression que je pouvais tout te dire. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Pour être exacte, je n'ai plus personne à part mon cahier et mon stylo à qui je pourrais tout dire, et encore.

    Je sais pas trop ce qui a changé : toi, moi, nous deux, nos vies... Peu importe en fait. Ya juste quelque chose qui m'a cousu la bouche, et qui t'a éloigné de moi. Je ne crois pas que cette situation changera un jour. Je m'y suis faite. Mal, mais je pense que ça ira. Mais il fallait que je t'en parle. Et pas au téléphone, sur msn ou en face à face. On est tous les deux nuls au télépnone. On se loupe fréquemment sur msn, et quand on s'y croise on se dit des banalités. On se voit tellement souvent que j'en pleurerais. Bref. Fallait bien que ça sorte. Une lettre, c'est bien, et si c'est électronique au moins je suis sûre que ça ne se perdra pas à la poste.

    Je ne sais pas ce que tu en penses. Peut-être que tu t'en fous pas mal. Peut-être que tu le sais mais que c'est pas très important. Peut-être pleins de trucs. J'en sais rien. Mais j'm'en fous pas. Peu importe. C'est pas une engueulade. Si je te dis tout ça... C'est juste comme ça.

    J'ai pas envie de t'envoyer ce mail. Mais si je ne le fais pas, j'vais m'en bouffer les doigts. J'ai sûrement écrit des choses que tu comprendras peut-être (encore un peut-être) d'une manière alors que c'est pas comme ça que je voulais l'exprimer. Mais si je me relis, je vais tout effacer.

    Toi c'est les bref, moi les peut-être. Chacun son truc.
    Ne me répond pas.

    Catégories : Autour de moi
  • la défaite

        le sentiment qui vous enveloppe si chaudement que vous vous y sentez non pas bien mais simplement à votre place.
    un fait, un moment, une chose, un mot, un souffle de vent peuvent l'amener, la faire venir, accourir. elle est là, elle attend patiemment.
        on se bat. on la combat, on cherche à sortir de là. mais elle ne lâche jamais vraiment prise. elle est patiente, elle sait qu'un jour ou l'autre, un instant ou un autre, vous l'appellerez, et elle sera là. parce qu'elle n'attend que ça. parce que c'est comme ça.
        on sait qu'elle existe. qui ne l'a jamais vue ? qui ne l'a jamais reconnue...

    Catégories : Mots de Minuit
  • Pitié

     - Tu me fais pitié.
     - ...


        Histoire d'un amour-propre piétiné. Histoire d'un orgueil démesuré. Histoire d'un comportement qui n'est pas désiré. Histoire de paroles regrettées. Histoire sans histoire, spectacle de marionnettes.
                Envie de hurler. Envie de frapper. Envie de pleurer. Envie de tout changer, de tout effacer.
        Larmes de honte. Larmes de rage. Larmes qui coulent quand c'est le sang qu'on voudrait voir couler. Larmes indésirées. Larmes que l'on doit sécher.

                Je n'ai rien pu dire en entendant ces mots. Ces quatre petits mots, qui séparément ne sont rien, mais qui, ensemble, peuvent me briser le coeur. Peu importent l'intention, le moment, le ton. Il ne m'importe que la personne qui a dit ces mots. Une personne que, même si je ne la comprends pas toujours, et que c'est pire encore pour elle à mon égard, j'aime profondément.
                J'avoue avoir mal agi avant. J'avoue m'être comporté comme le pire des idiots. J'avoue, je demande pardon. J'ai fait mal, et je dois avoir mal en retour. C'est la loi du Talion. C'est comme ça. Mais mon bourreau ne pensait sans doute pas si bien réussir son office.
                J'irais mieux. Je vais toujours mieux, c'est ainsi. Tout passe, me survole, se pose un instant, me broie le coeur et repart tranquillement. Tout. Qu'y puis-je ? Sans doute beaucoup. Mais je m'y refuse. Si j'attrapais tout ce qui passe et me fait mal, si je l'empêchais de repartir, que deviendrais-je ?

    Catégories : Autour de moi
  • Pas d'écho

             Aujourd'hui était une bonne journée. Ce soir une bonne soirée. Après ce soir, ce sera une mauvaise nuit. C'est comme ça pour trop de journées bien commencées et bien terminées, mais mal conclues.
             On m'a dit que je n'arrivais pas à dire en trois mots ce que je voulais dire, que je n'abrégeais jamais. Je mets trop de passion lorsque j'ai une idée sur une question, mais si je ne mets pas de passion dans ces idées, je n'en mettrais jamais nulle part ! J'agace. J'ennuis. Mais je veux vivre !
             Je veux dire ce que je pense, je voudrais qu'on m'écoute ! Mais on ne m'entend pas, on ne m'écoute pas. Je n'ai pas d'écho, rien qui me renvoit ce que je ressens. RIEN ! Personne n'accepte cette passion et ne montre de sentiment semblable. Ce n'est rien pour eux, un petit bout de vie qui passe et dont on garde un simple souvenir, peu important. Moi qui n'ai que peu de mémoire, je chérie tous les instants que je retiens, que mon esprit juge assez importants pour rester.
             Je ne me sens vivre que dans ces moments-là ! Je ne respire que pour ces instants passionnés avec moi-même !
    On ne me laisse pas ruminer, me renfermer sur moi-même et accepter. On m'oblige à tous laisser à vif, puis à tout oublier, comme eux veulent oublier. Je ne veux pas oublier ! Je veux pouvoir tout refaire dans ma tête et accepter les remarques, les réprimandes, tout ! Mais on ne me laisse pas ! On ne me comprend pas.
             Que dire lorsqu'on ne sait pas quoi faire ? Que faire lorsqu'on ne sait pas quoi dire ?
    On ne peut que laisser faire, et laisser dire. Laisser passer, retenir sa respiration, ses larmes lorsque c'est possible. Et laisser passer. Laisser courir. Toujours. Sans doute à jamais.

            Je mets trop de passion ? D'accord, plus de passion. Je m'excite trop ? D'accord, je resterais placide. J'agace ? D'accord, je n'importunerais plus. On m'oubliera, puisque moi est quelque chose qu'on accepte pas. D'accord. Je signe. Je vends mon âme. Je troque mes sentiments. Je ne serais plus moi. Puisque vous ne l'aimez pas.

    Catégories : Autour de moi
  • Dépendance

                Lorsqu'on est dépendant, qu'est-ce que ça veut dire ? Dépendant de quoi ? De qui plutôt, dans mon cas. De toi.

                La dépendance, c'est de ne plus pouvoir vivre sans quelque chose, de croire suffoquer lorsque ce dont on est dépendant nous manque, n'est pas là. C'est ce qui m'arrive en permanence. J'ai mal. Mal, d'abord, de ne pas exister à tes yeux plus qu'un petit peu. Mal, ensuite, d'être dépendante de toi, parce que je sais que c'est sans espoir. Que ça ne sert à rien d'espérer.

                Mais pourtant...

                Je pourrais mourir pour un seul de tes sourires, un seul de tes regards. Je me sens fondre lorsque soudain je suis dans la ligne de tes yeux, lorsque tu me voies. Je me sens vivre et mourir en même temps lors de ces petits instants d'éternité que tu m'offres. Mon coeur a envie d'exploser, à la fois de bonheur et de souffrance.

                Tu sais, j'ai entendu une phrase dans un film : "Je ne vais pas te dire que je ne peux pas vivre sans toi, parce que je le peux, mais c'est juste que je n'en ai pas envie."

                Cette phrase, elle est vraie et fausse à la fois, du moins pour moi. Parce que je ne peux vivre sans toi, et je n'en ai pas envie non plus. Je suis accro. Accro à une drogue douce, mais mortelle quand même. Je n'arrive pas à décrocher, et tu ne m'y aides pas tu sais.

                Mais tant pis. A toutes petites doses, le poison de la dépendance m'a envahi, et il n'a pas l'air de vouloir s'en aller.

                Je voudrais tellement te dire...

    Ne me laisse pas. Ne m'oublie pas. Ne m'abandonne pas. Je t'en prie. Je t'en supplie. Moi j'ai besoin de toi. Juste un sourire, un simple regard. C'est tout ce que je te demande. D'exister à tes yeux. D'exister, tout simplement. Je veux vivre à côté de toi, à défaut de vivre en face de toi. J'ai envie que tu me parles, qu'il n'y ait que moi dans ton univers, et que toi dans le mien. Mais tu n'es pas à moi, tu es au monde.

                Tu existes pour les autres et pour toi-même, mais pas pour une seule et unique personne. Quand bien même cela est arrivé et arrivera encore un jour, ce n'est pas moi que tu choisiras. J'ai mal, mais tu ne le vois pas. Je le cache, parce que ton sourire et ton regard seraient différents si tu le savais. Si tu ouvrais les yeux, j'aurais mal, d'une manière brutale, et cruelle. Je préfère mourir à petit feu, avec ton sourire amical dans les yeux et dans le coeur, plutôt qu'un refus.

                Tu sais ce qu'est l'espoir ? C'est la pire chose au monde, parce que c'est ça qui me tue. Et parce que je sais qu'il est vain d'espérer. J'ai besoin de toi ! J'ai besoin d'exister, même si peu, dans ton univers. Laisse-moi vivre près de toi. S'il te plait...

                Mais si je te le disais... Si j'avais le courage... Ou plutôt la lâcheté de tout t'avouer, de te dire que chacune de mes pensées est pour toi, que je n'envisage rien sans toi. Je suis dépendante de toi. Tu peux me tuer dès que tu le veux, parce que je mourrai si tu m'ignorais. Exister à tes yeux. Si jamais le peu que j'ai m'était enlevé, je ne pourrais plus sourire. Je ne pourrais plus vivre.

                Alors... Je t'aime en silence.

    Catégories : Originales