Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Ouiiiii !!!

    Le concept de "j'arrive" est fait, j'en suis quasiment sûre, pour être hypocrite. Dire "j'arrive" revient à dire "j'arrive dans cinq minutes, foutez-moi la paix je termine un truc". Le problème c'est que la seule personne qui sait ce que signifie vraiment "j'arrive" est la personne qui le dit. Les autres attendent, et s'impatientent. Je ne comprends toujours pas pourquoi mes parents ne sont encore pas arrivés à comprendre ce système, pourtant très simple : je leur ai expliqué de long en large, les prévenant que pour que je sois à l'heure, il fallait simplement m'appeler en avance ! Mais non. Ils m'appellent toujours au moment où c'est prêt, sans penser que je suis peut-être occupée et que je ne vais pas pouvoir rappliquer comme un bon toutou. Même si la pâtée est bonne. Plus que bonne. Ils sont machiavéliques.
    Cela fait désormais plus de six ans que je n'habite plus chez mes parents, et si je regrette beaucoup de choses (le confort, ne pas avoir de responsabilités, les câlins surtout), franchement, je n'ai jamais moins dit "j'arrive" que depuis mon départ. Apparemment, plus je vieillis, mieux on me comprend.
    Papa, Maman, je vous aime. Mais des fois vous êtes un peu bêtes. C'est génétique je crois. Mais je vous aime. Je ne pense pas que je vous le dirai un jour suffisamment. 

     

    Ce post était sponsorisé par ce début d'année de merde qui me fait réfléchir sur les petites choses de la vie, dont il faut parfois prendre un peu plus soin que d'habitude. Sur ce, bonne année à tous et toutes <3

  • Qui est #Charlie ?

    Un ami a récemment suggéré sur Facebook "L'année a super mal commencé, et si on refaisait un nouvel an ?" J'ai tout de suite demandé où il prévoyait de faire ça, le temps d'aller acheter à boire, et j'arrive.
    Je ne sais pas si #jesuischarlie. Je ne me reconnais pas vraiment dans les prises de position un peu extrêmes de Charlie Hebdo, qui avec la satire et la caricature partait loin dans les confins de l'humour, pour faire réagir. Mais à mon niveau de banalité, j'admirais ce journal. Parce qu'il me semblait un peu plus vrai que certains autres. 
    J'ai la chance d'avoir été élevée dans une famille aimante qui m'a expliqué et la vie, et la société dans laquelle nous vivons, sans jamais me dire quoi penser. Une famille qui m'a laissé faire mes propres choix, mes propres erreurs, croire en mes propres convictions. Aujourd'hui, peu importe ce en quoi je crois, car je ne vois que la barbarie.
    Au-delà du muselage de la liberté d'expression, de la liberté tout court, et de la mort inutile de toutes ces personnes (inutilité propre à tous les massacres, quels qu'ils soient), ce qui me choque profondément est le massacre en lui-même. Vivre en France, c'est être en quelque sorte protégé contre ce genre de situation, après tout il y a des lois, nous sommes en sécurité ! La France n'est pas en guerre, il n'y a pas de restrictions, nous pouvons circuler librement. Les grandes guerres sont derrière nous après tout, les conflits d'aujourd'hui sont loin de notre pays. Nous sommes la patrie des Droits de l'Homme, comment, pourquoi une telle chose est-elle possible ? Parce que la barbarie n'a ni frontières, ni patrie.
    Comme beaucoup de Français, comme la plupart des gens banals, je pense d'abord à moi, ensuite à ce qui pourrait arriver à ceux que j'aime, et enfin, peut-être, aux autres gens, là, dehors. Ceux qui me ressemblent, parce qu'au fond d'eux ils sont bel et bien égoïstes, et non pas altruistes. Elle est belle la nature humaine. Nous avons tous de grands idéaux. Nous avons rarement la force de les réaliser. Ceux de Charlie l'avaient, cette force. Ce grain de folie qui fait chercher les emmerdes, parce qu'on sait que ça sera beau. 
    Sauf que la guerre n'a pas qu'une seule forme. Et quoi qu'il arrive, elle reste laide.
    Ce qui me choque, c'est le simple fait que ce qui est arrivé soit arrivé. C'est qu'il y un avant, et un après. C'est que la violence, malgré toutes les belles paroles, tous les grands mots, les dessins provocateurs, la violence est la plus forte. Comme s'il n'y avait pas d'autre solution. Comme s'il n'y en avait jamais eu.
    A l'heure de la communication instantanée, l'être humain n'a jamais été aussi loin de l'Humanité.