Ces conversations qu'on cherche et qu'on redoute, ces mots qui sont nécessaires mais font trembler, de peur de se perdre, de douleur de s'être trompée.
Ce besoin d'écouter, de savoir si c'est peut-être vrai, de tout remettre entre les mains d'un inconnu qu'on distingue au loin.
Cet inconnu, que j'admire sans le voir et dont je recherche l'attention sans vouloir me l'avouer, parce que ses mots sonnent plus vrais que tout ceux qu'il m'est donné d'écouter.
Comme si cet inconnu était au plus près de mon coeur, là où même moi je ne sais pas aller.
Cette autre vue de moi, sans même m'avoir vue de ses yeux, me fait peur parce que je ne sais pas pas ce qui est en moi. C'est à travers mes mots qu'il me connaît, et c'est grâce à eux qu'il me parle.
Finalement, ils servaient à quelque chose ceux-là !
Le Cauchemar de Dieu est en train de sauver mes rêves.