Ferme les yeux.
Pense à ce que tu es. Pense à ce que tu fais.
Pense à ceux que tu as créé, façonné à ton idée, à ta volonté.
Humanité dévergondée par ton esprit perverti, délaissée à l'instant de sa naissance, parce que tu t'en es vite désintéressé, vite lassé d'en prendre la responsabilité. Tu as décrété qu'une fois faite, elle ne serait qu'avec elle-même, dans sa multitude et sa solitude. Après des millénaires de mythes, tu es trop bien installé pour avoir le courage d'aider. Les hommes t'adressent tant de désespoir, te vouent des chants et des massacres, mais il y a longtemps que tu as décidé que tu ne serais qu'une icône, qu'un nom : c'est ce que tu es aujourd'hui, pour des siècles et des siècles, et pour ta plus grande gloire.